jeudi 7 février 2013

Et l’oscar du meilleur film ira à : Y-a-t-il un avion dans le ciel pour les Eperviers ?



Si on nous demande quel bilan faisons nous de la CAN?

Bah euuuuh... quatre buts marqués... une qualification en quart de finale arrachée grâce à un match nul. En somme, un parcours clopinant, pour arriver là où nous devions nous arrêter. Arrêtés par un coup de tête Pitroipa!!! un Pitroipa magistral, tellement l'épée qu'il avait plongé dans le cœur de l'épervier était rutilant de technique et d'adresse!

Technique et adresse? l'épervier national n'en a pas manqué. Certaines envolées footballistiques sur le terrain faisaient penser à des brésiliens déchaînés et décidés à faire danser un tango à leur adversaire, tant qu'à les dribbler pour marquer.

Mais alors, qu'est ce qui n'a pas marché?

Tout!!! Tout n'a pas marché. L'organisation, l'équipe, l'entraînement, rien!

Hier sur Canal Plus, dans l'émission « Jour de Can », des journalistes français ont rappelé les tristes faux-départs togolais avant la compétition :  Les éternels problèmes de primes, la sélection opérée par l'entraîneur et corrigée par la fédération, les matches amicaux bizarres etc.

Revenons sur ces deux derniers cas, histoire de faire un peu le malin avec mes commentaires.

La sélection opérée par Didier Six? On aurait dit une partie de la constitution togolaise : Le Président de la République nomme les membres du gouvernement sur proposition du Premier Ministre. 
Au sein de l’équipe nationale ça a plutôt été ;  le Président de la Fédération de Football sélectionne les membres de l'équipe de foot sur proposition de l'entraineur.
Arrivez-vous à saisir un peu le ridicule et l'imbécilité dans lequel nous sommes enfoncés?

Les adeptes de la colonne à grimace apprécieront à leur juste titre ;  le choix du sultanat d'Oman pour faire un match amical de préparation pour la CAN. Nooon... sérieusement. L'Oman est vraiment au bas de la chaîne alimentaire des équipes qui se mangent entre eux à la CAN et dans d'autres championnats sur notre continent. Maintenant, ce que je sais, c'est qu'il coule tellement de pétrole sur les terres de l'Oman, que la population peut découvrir parfois avec stupéfaction, que l'eau du robinet sent le pétrole à plein nez ; un arrière-goût de pétrole qui vous laisse un avant-goût du pétrodollar qui sert à le quantifier. De là, je me demande si ceux qui ont aiguillé savamment les éperviers à Oman, n'ont pas lesté leur poches de quelques pétrodollars avant leur retour. En ce moment-là, je reconsidère la phrase au début du paragraphe : Les adeptes de la colonne à grimace apprécieront à leur juste titre et à leur juste prix !
Faisons cette parenthèse inattendue tout de même (clin d’œil à Frédéric Lopez sur France2) Parlons de l'impensable!
L'ignominie qui vient ajouter un nouveau paragraphe au sombre tableau d'immondices dont l’odeur fétide pollue le football Togolais.
Comment comprendre que même les avions posent des lapins à la délégation togolaise ? Obligée de s'afficher en risée du football africain en arborant des supporters togolais, engoncés dans leur vêtements à l’effigie du drapeau togolais (quel honneur !!!) dormant à même le sol de l'aéroport de Nelspruit (ou comment ça s'appelle, j'ai oublié)...

Dans tout cela on me dira : C'est le Togo! Eh bien, qu'à cela ne tienne; que le Togo soit vraiment le Togo, et qu'on mette un terme au football. On ira le jeter dans le sépulcre du Christ s'il le faut, rouler la pierre pour en fermer l’issue et espérer que dans trois ans, quand nous irons le ressusciter, notre football devienne celui des vainqueurs de compétition, et non, de piètres acteurs laissés à eux-mêmes au milieu d'un aéroport, parce que le nombre de gens impliqués dans le voyage des éperviers aller-retour, n'était pas assez compétent pour faire son travail.

En tout cas, lorgnons le Nigéria qui a mis en friche son football, a opté une jachère de trois années sans fédération de foot, sans équipe nationale. Aujourd'hui, ils ont mieux reculé, et ils sautent vers un nouveau titre de champion d’afrique contre un Burkina Faso, qui semble s'être abonné aux prolongations depuis les quarts de finale…


Que dire de Togocel qui nous invite, nous convie à nous voir majorer le coût de la communication de 5 Francs supplémentaires! 5 F qui iront _ nous dit-on_ dans la caisse de soutien aux Eperviers du Togo.
Le comble a été atteint. Le consommateur togolais n'a pas droit au chapître, même après s’être saigné à blanc pour créditer son compte togocel. Il se voit balancer à la figure l’information par voie de sms : "hé mon frère, à partir d'aujourd'hui ; si tu téléphones là, c'est 5 F de plus qu’on va envoyer aux éperviers parqués en Afrique du Sud)!
Le rond-point « circulaire » à côté de commissariat central dévêtu de sa crèche de Noel arbore depuis l'image : "Avec Togocel, les éperviers gagnent".

Bien sûr ils ont omis de dire que "sans Togocel, les éperviers rentreront à pied", ou comme l'a dit Didier Six et Yohannès Akoli, « on est entrain de placer des rames sur la route jusqu’à Lomé pour nous faire rentrer en canoé-Kayak? »
Du coup, il me vient à l’idée de revoir la phrase culte de Togocel. Au lieu de Togocel le leader, on peut désormais scander : Togocel, l'aumône pour les éperviers !!!

Et quand le Premier Ministre s’écrie : « Les Eperviers ont été fabuleux ». On pourra lui rajouter « Et toute l’organisation autour d’eux était fabuliste ». La preuve, les fables du voyage retour ont eu un succès retentissant dans toute l’Afrique. Nous avons prouvé à suffisance que quand on nous invite pour participer à une compétition et qu’on est éliminé durant cette dernière, on a un mal fou à partir. Les organisateurs de la CAN pourront pour les prochaines fois réserver bien au-delà des 48h règlementaires pour notre délégation togolaise.

C'est la preuve qu'au Togo, le ridicule ne tue pas! Il engraisse.


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