Si on nous
demande quel bilan faisons nous de la CAN?
Bah euuuuh... quatre buts marqués... une qualification en quart de finale arrachée grâce à un
match nul. En somme, un parcours clopinant, pour arriver là où nous devions
nous arrêter. Arrêtés par un coup de tête Pitroipa!!! un Pitroipa magistral,
tellement l'épée qu'il avait plongé dans le cœur de l'épervier était rutilant
de technique et d'adresse!
Technique et
adresse? l'épervier national n'en a pas manqué. Certaines envolées
footballistiques sur le terrain faisaient penser à des brésiliens déchaînés et
décidés à faire danser un tango à leur adversaire, tant qu'à les dribbler pour
marquer.
Mais alors,
qu'est ce qui n'a pas marché?
Tout!!! Tout
n'a pas marché. L'organisation, l'équipe, l'entraînement, rien!
Hier sur Canal
Plus, dans l'émission « Jour de Can », des journalistes français ont
rappelé les tristes faux-départs togolais avant la compétition : Les
éternels problèmes de primes, la sélection opérée par l'entraîneur et corrigée
par la fédération, les matches amicaux bizarres etc.
Revenons sur
ces deux derniers cas, histoire de faire un peu le malin avec mes commentaires.
La sélection
opérée par Didier Six? On aurait dit
une partie de la constitution togolaise : Le Président de la République
nomme les membres du gouvernement sur proposition du Premier Ministre.
Au sein de
l’équipe nationale ça a plutôt été ; le Président de la Fédération
de Football sélectionne les membres de l'équipe de foot sur proposition de
l'entraineur.
Arrivez-vous à
saisir un peu le ridicule et l'imbécilité dans lequel nous sommes enfoncés?
Les adeptes de
la colonne à grimace apprécieront à leur juste titre ; le choix du
sultanat d'Oman pour faire un match amical de préparation pour la CAN. Nooon...
sérieusement. L'Oman est vraiment au bas de la chaîne alimentaire des équipes
qui se mangent entre eux à la CAN et dans d'autres championnats sur notre
continent. Maintenant, ce que je sais, c'est qu'il coule tellement de pétrole
sur les terres de l'Oman, que la population peut découvrir parfois avec
stupéfaction, que l'eau du robinet sent le pétrole à plein nez ; un
arrière-goût de pétrole qui vous laisse un avant-goût du pétrodollar qui sert à
le quantifier. De là, je me demande si ceux qui ont aiguillé savamment les
éperviers à Oman, n'ont pas lesté leur poches de quelques pétrodollars avant
leur retour. En ce moment-là, je reconsidère la phrase au début du
paragraphe : Les adeptes de la colonne à grimace apprécieront à leur juste
titre et à leur juste prix !
Faisons cette
parenthèse inattendue tout de même (clin d’œil à Frédéric Lopez sur France2)
Parlons de l'impensable!
L'ignominie qui
vient ajouter un nouveau paragraphe au sombre tableau d'immondices dont l’odeur
fétide pollue le football Togolais.
Comment
comprendre que même les avions posent des lapins à la délégation
togolaise ? Obligée de s'afficher en risée du football africain en
arborant des supporters togolais, engoncés dans leur vêtements à l’effigie du
drapeau togolais (quel honneur !!!) dormant à même le sol de l'aéroport de
Nelspruit (ou comment ça s'appelle, j'ai oublié)...
Dans tout cela
on me dira : C'est le Togo! Eh bien, qu'à cela ne tienne; que le Togo soit
vraiment le Togo, et qu'on mette un terme au football. On ira le jeter dans le
sépulcre du Christ s'il le faut, rouler la pierre pour en fermer l’issue et
espérer que dans trois ans, quand nous irons le ressusciter, notre football
devienne celui des vainqueurs de compétition, et non, de piètres acteurs
laissés à eux-mêmes au milieu d'un aéroport, parce que le nombre de gens
impliqués dans le voyage des éperviers aller-retour, n'était pas assez
compétent pour faire son travail.
En tout cas,
lorgnons le Nigéria qui a mis en friche son football, a opté une jachère de
trois années sans fédération de foot, sans équipe nationale. Aujourd'hui, ils
ont mieux reculé, et ils sautent vers un nouveau titre de champion d’afrique
contre un Burkina Faso, qui semble s'être abonné aux prolongations depuis les
quarts de finale…
Que dire de
Togocel qui nous invite, nous convie à nous voir majorer le coût de la
communication de 5 Francs supplémentaires! 5 F qui iront _ nous dit-on_ dans la
caisse de soutien aux Eperviers du Togo.
Le comble a été
atteint. Le consommateur togolais n'a pas droit au chapître, même après s’être
saigné à blanc pour créditer son compte togocel. Il se voit balancer à la
figure l’information par voie de sms : "hé mon frère, à partir
d'aujourd'hui ; si tu téléphones là, c'est 5 F de plus qu’on va envoyer
aux éperviers parqués en Afrique du Sud)!
Le rond-point
« circulaire » à côté de commissariat central dévêtu de sa crèche de
Noel arbore depuis l'image : "Avec Togocel, les éperviers gagnent".
Bien sûr ils
ont omis de dire que "sans Togocel, les éperviers rentreront à pied",
ou comme l'a dit Didier Six et Yohannès Akoli, « on est entrain de placer
des rames sur la route jusqu’à Lomé pour nous faire rentrer en
canoé-Kayak? »
Du coup, il me
vient à l’idée de revoir la phrase culte de Togocel. Au lieu de Togocel le
leader, on peut désormais scander : Togocel, l'aumône pour les
éperviers !!!
Et quand le
Premier Ministre s’écrie : « Les Eperviers ont été fabuleux ».
On pourra lui rajouter « Et toute l’organisation autour d’eux était
fabuliste ». La preuve, les fables du voyage retour ont eu un succès
retentissant dans toute l’Afrique. Nous avons prouvé à suffisance que quand on
nous invite pour participer à une compétition et qu’on est éliminé durant cette
dernière, on a un mal fou à partir. Les organisateurs de la CAN pourront pour
les prochaines fois réserver bien au-delà des 48h règlementaires pour notre
délégation togolaise.
C'est la preuve
qu'au Togo, le ridicule ne tue pas! Il engraisse.
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