lundi 29 août 2011

Un Monde Meilleur, de Mimi Leder



Un monde meilleur (Pay it forward, en anglais) c’est le titre du film que j’ai suivi hier soir. Il y avait un Kevin Spacey qui avait l’air de s’être fait tamponner la gueule avec un fer à repasser à chaud ! et une Helen Hunt à tomber avec tant de beauté. Et puis il y avait Haley Joel Osment, très très bon acteur pour son âge. (on le retrouve, soit dit-en passant dans Le Sixième Sens, aux côtés de Bruce Willis). Il était à l’époque de ce tournage très jeune. Une douzaine d’années tout au plus.

Un monde meilleur est une histoire ô combien simpliste. Une histoire de « passer le relais ». Le concept tout bête, inventé par un enfant de 12 ans demandait à toute personne de faire quelque chose de bien, une bonne action pour trois autres personnes. Mathématiquement, si une personne passe le relais à trois autres, et que ces trois autres passent chacune le relais à trois autres, on a neuf personnes qui ont bénéficié de quelque chose de bien, et qui vont faire quelque chose de bien pour vingt-sept autres personnes, etc. c’est au point de vue mathématique, une suite arithmétique si vous voulez de 1+3+3²+33…+3n

Selon Trevor McKinley, (c’est le nom de l’enfant joué par Joel Osment) : « C’est dur, on peut pas prévoir, il faut beaucoup observer les gens, presque les espionner pour les protéger, parce qu’ils ne savent pas toujours ce qu’il leur faut ».

« Ils ne savent pas toujours ce qu’il leur faut ». Cette phrase à elle seule, étendue à l’échelle d’un pays prend une allure étrange et me pousse à m’interroger sur le peuple et son leader ; sur le roi et ses sujets ; sur le dirigeant et se population. Elle me rappelle une tout autre phrase qui lui fait la parallèle: « un leader dirige le peuple, le peuple ne dirige pas le leader ».

Zoomons un peu notre réflexion sur les pays arabes dont on a vanté le printemps sur les chaînes étrangères : Un peuple Tunisien, Egyptien, décide de mettre son dirigeant à la porte parce qu’il a faim pendant que ce dernier se remplit les poches ? Cela tient la route. Un peuple, libyen en occurrence, décide d’éjecter son dirigeant, parce qu’il n’a pas faim, que les allocations sont versées pour les sans-emplois, que le carburant est subventionné, et que le PIB flirte aisément avec celui de la France pendant que son dirigeant se remplit la poche quand même ? Ma foi, cela tient difficilement la route. C’est à l’image de la phrase de  Trevor McKinley : « C’est dur, on peut pas prévoir, il faut beaucoup observer les gens, presque les espionner, parce qu’ils ne savent pas toujours ce qu’il leur faut ».