mardi 31 juillet 2012

GHANA : Le Roi Est Mort, Vive Le Roi!!!


Depuis le mardi 24 Juillet, le Ghana fait plutôt figure du meilleur élève de la démocratie, ne s'en tenant qu'à la constitution, et à elle seule, quand il s'agit de remplacer un président mort. 

Le Président Ghanéen est décédé de mort subite; une mort qui a pris de court tout le monde, y compris les autorités ghanéennes elles-mêmes. Faut-il le rappeler, John Atta Mills avait été  admonesté plusieurs fois par Jerry Rawlings, un ancien Président (il savait de quoi il parlait) de ménager sa santé au pouvoir, ou de laisser passer Madame Rawlings, sa femme à lui comme prochaine candidate à sa succession; les présidentielles n'étant pas loin, et les primaires dans la parti au pouvoir aussi.

Mais John, troisième du nom (Jerry John Rawlings John 1er, John Kufuor John II et lui, John Atta Mills) était têtu. Il a juré comme le dit Ernest Hemingway, de "finir cette tâche, ou de mourir en l'accomplissant". Bah voyez-vous, il en est mort. 
La bonne nouvelle, c'est qu'on garde de lui une belle image au vu des torrents d'éloges et d'hommages déversés sur le cadavre présidentiel ghanéen. Bon démocrate, bon père de famille etc. Ce qui, il faut le reconnaître n'est pas du tout faux!!! 
Le monde entier gardera du Ghanéen qui s'en est allé sans avoir fini de présider son pays, l'image d'un des plus grands démocrates africains. Si tous les présidents de la sous-région pouvaient prendre exemple sur l'homme pour continuer par vivre dans les mémoires après leurs morts...
Pour certains (pardon, ne me demandez pas de citer de nom), j'ai l'impression qu'on se souviendra plus de leurs droits de cuissage, de leurs nombreuses femmes et maîtresses entre les jambes desquelles, tant de biens du peuple dit-on ont été amortis? nous en avons en Afrique hein. euuuh, prenez une carte, et regardez vers le bas de l'afrique, la petite enclave en plein territoire sud africain : le royaume du lesotho!!! pour ceux qui croient que j'allais donner un autre pays, baaah, ... ravalez vos espoirs, je voyage sur l'océan de ma pensée (C'est d'Isaac Newton), l'océan de ma pensée qui se trouve dans ma tête! lol!
Un homme doit pouvoir laisser une empreinte sur cette terre, et ne laisser personne la piétiner! (phrase d'Anthony Hopkins dans Rencontre avec Joe Back).
Le florilège d'hommages accrochés au cou d'Atta Mills est aussi la preuve, n'en déplaise aux anti-sionistes, que les Américains ne se trompent jamais quand leur président se met à visiter les pays africains les plus démocratiques. On cite le GHANA!!! on cite LE SENEGAL!!! 

on ne cite pas le Togo?

Bah il faut espérer qu'un jour on puisse brandir le Togo comme porte-flambeau de la démocratie en Afrique, aux côtés du Ghana. Deux voisins unis par les mêmes aspirations démocratiques, après avoir été unis par un même background historique.

Ceci dit, je ne suis pas des radicaux qui viendront brailler à tue-tête, mon pays n'est pas démocratique!!! car voici, doit-on le préciser, si on doit dénombrer le nombre de journaux qui écrivent ce qu'ils pensent, et les émissions où l'on diffuse ce que les observateurs de la scène politique togolaise pensent, on peut considérer tout de même qu'il y a eu entre un certain appel du 30 Août et les jours que nous traversons, des avancées démocratiques!!!

Qu'à cela ne tienne, certains pensent, à tort ou à raison, qu'il faut qu'on apprenne comme les Ghanéens, à remplacer nos présidents morts. Ce qui est intéressant dans ce cas là, c'est que beaucoup non plus, n'ont pas dit, que nous Togolais n'ont pas bien appris à remplacer nos présidents morts. On a fait beaucoup mieux que certains pays où les officiers gérant les réserves de carburant de l'armée, ont mis au chômage le potentiel président intérimaire pour prendre le pouvoir comme un père noel portant un béret rouge; vous reconnaîtrez un certain Moussa Dadis Camara qui a finalement payé de sa propre santé, ses lubies. Le pouvoir l'a peut-être saoulé un peu trop tôt. 

Oui, au Togo, on a essayé à notre manière de respecter la constitution. Parce qu'il y avait un vide constitutionnel matérialisé par l'absence même du Président de l'Assemblée en voyage(On ne pouvait pas l'attendre tout de même, le pays devait avoir un président). Rappelez-vous, à l'époque, une approche de lecture, apparemment la plus probante, a permis de mettre au pouvoir d'abord un député réélu par ses collègues président de l'assemblée, puis parce que le peuple ne l'a pas accepté, une autre approche de lecture a permis de nommer Président de l'Assemblée, le premier Vice-président de l'Assemblée. Je crois que le plus grand problème à l'époque a été de se demander si on devait automatiquement coopter Président de l'Assemblée Nationale, le premier-vice Président? ou si on devait refaire une élection au sein du parlement pour nommer un nouveau Président de l'Assemblée Nationale à la place de celui qui n'était pas là?

Nous communs des mortels togolais ne pouvons imaginer ce qui s'est véritablement déroulé à la tête du Togo entre le soir du 05 Février 2005 et l'arrivée au pouvoir d'Abass BONFOH. Je ne dis pas non plus que ceux qui ont été les aiguilleurs du "qui va remplacer Eyadema" ont fait les meilleurs choix, mais qu'auraient fait d'autres personnes, dans l'exacte situation où ils se sont trouvés? allez, je vais faire comme Maître Vergès. Je vais vous demander de regarder les gens au-delà du masque de monstre dont on les afflige souvent pour nous demander, dans notre condition humaine (comme le dit André Malraux) ce qu'on aurait fait à leur place? Nous serions-nous sentis plus Ghanéens que Togolais pour savoir au cou de quel chat irions-nous attacher la cloche? Et ceci tout en prenant en considération, l'atmosphère politique d'apprentissage démocratique dans lequel tout le pays vivait quand le Président togolais s'en est allé, comme John Atta Mills. C'est compliqué n'est-ce pas?

C'est en cela que réside le "ne jugez point" du christ. J'ai mis un certain temps à comprendre, mais je crois que le Christ, comme l'écrivain français Jean-Paul SARTRE avaient un problème : ils distinguaient trop vite, et trop tôt l'homme en situation, et du coup n'arrivaient plus à porter de jugement, dérivaient vers un état d'indulgence béat et versaient finalement vers le pardon. C'est d'ailleurs une béatitude non?

Il est donc judicieux de ne pas comparer le Togo et le Ghana dans leur apprentissage démocratique. Ou peut-être, oui il faut les comparer, si on veut dire que le Togo doit devenir comme le Ghana! Il le sera à coup sûr!! mais ça dépendra des uns et des autres. De comment se jouent les jeux politiques. Quand ira t-on dans la rue, quand d'autres gazeront ceux qui iront dans la rue, quand s'assoiera t-on à une table de négociations?
Qui sera Chef d'Etat en 2015?

Remarquez, le Ghana tant adoubé de nos jours, a égrené un long chapelet de coup d'état sur coup d'état pour arriver à ce stade d'ouverture démocratique. Je ne pense pas que si on remettait les étapes successives traversées par le Ghana aux togolais, ils le prendront sans rechigner! (lisez l'histoire du Ghana, cela vous affranchira).

Quoiqu'il en soit, nous pouvons déjà nous abstenir de nous critiquer, et d'avancer, voire même d'apprendre. Dieu nous en garde, on n'aura pas de Président qui mourra demain au pouvoir pour voir si nous irions faire comme les Ghanéens ou autrement... mais au moins nous avons vu le Ghana, et nous nous sommes dits que nous feront mieux que la dernière fois, c'est déjà ça.

Ah, et le titre? Le roi est mort, vive le roi? bah c'est simple, c'est une phrase anglaise prononcée quand Charles VII succédait à Charles VI dans l'angleterre du 15ème siècle; comme John IV (John Mahama) a succédé à John III (John Atta Mills) dans le Ghana du 21ème siècle! Rien de plus!

jeudi 19 juillet 2012

SHOULD I STAY OR SHOULD I GO!!!

Bonjour,

Bon, je vais faire un peu de kpakpatoya en attendant que la fumée blanche apparaisse et qu'on ait un nouveau Premier Ministre.

Tout le monde le sait, le poste du digne fils d'Agbandi est vacant depuis déjà une semaine. Et quand un premier ministre s'en va, il faut bien sûr en chercher un autre. Qui va aller et qui ne va pas au gouvernement? D'où le "Should I Stay or Should I go" du célèbre groupe américain des années 80, The Clash, Titre que je n'arrête pas de chanter au bureau et qui énerve bien évidemment mes pauvres collègues qui partagent la salle avec moi. Messieurs @Senyo Semedo et Théodore Eli Akpamagbo. Souffrez que je fasse un peu de rock politique ou de l'inrockuptible!!!



KPAKPATOYA là c'est aussi pour revenir un peu sur les réactions des partis politiques que la Présidence de la République a invité depuis Samedi dernier pour des consultations en vue de la formation d'un nouveau gouvernement.

Faure Gnassingbé recrute donc, avis à ceux qui sont intéressés et qui pensent avoir l'étoffe. Seulement, comme l'a dit Guy Mario, le nouveau Directeur de l'Information de la Radio Légende FM de Lomé dans son analyse de ce matin, "Si Faure Gnassingbé lorgne du côté de l'opposition, qui peut-il prendre puisque ceux qui sont normalement disponibles, sont déjà tous pratiquement passer au laboratoire du pouvoir" : Joseph Koffigoh, Agbeyomé Kodjo, Yawovi Agboyibor. 

Ira t-il prendre Gilchrist Olympio? Non, je ne pense pas. Il a plutôt signé un accord, dans lequel on n'a pas dit qu'on lui donnera un jour un gouvernement à diriger. Donc pas sûr.

Gerry Taama? pas sûr, aussi puisque bon, le club des amis de Faure qui sont autour de lui à la présidence va dire, non, il vient d'arriver en politique, en plus bon, il vient d'enlever son habit de militaire, euuuuh... on peut pas lui donner trop trop trop de... pour que demain, sait-on jamais si ça devient... euuuh. (tout ça c'est des appréhensions, on suppose que c'est ce qu'on pense à la tête de l'état, je ne dis pas que c'est ce qu'on va dire forcément à la tête de l'état, nuance!!!).

Il y a aussi les autres hein, Tchassona Traoré, du MCD (Mouvement Citoyen Démocratique) qui n'a pas l'air trop chaud, tout comme Komi Wolou du PSR (Pacte Socialiste pour le Renouveau), qui n'a pas vraiment manifesté une grande envie, au contraire, ils (Tchassona Traoré et Komi Wolou) disaient que le Premier Ministre a démissionné trop tardivement. 

Jean Pierre Fabre alors? non, lui, comme Zeus Ajavon et les autres membres de la Collectivité Sauvons le Togo (lol!) n'ont même pas eu la gentillesse d'aller serrer la main tendue du Chef de l'état (la main tendue c'est l'ouverture politique juste au cas où vous auriez à mal interpréter). Ils disent, soit Faure s'en va!!! ou rien!!! bon au moins eux ils ont eu le mérite d'être clair;

La CDPA de Léopold Gnininvi (l'homme qui veut se faire oublier, on sait pas trop pourquoi) n'a pas boudé la main tendue présidentielle. La CDPA est partie voir le cabinet présidentiel, mais comme l'a rappelé Pascal ADOKO, le Secrétaire Général Adjoint chargé de la stratégie politique de ce parti, lui et son parti ne sont  pas intéressés par les chaises ministérielles. "Aller au gouvernement n'est pas la solution, il faut franchir des étapes". Je vous l'accorde, cette affaire d'étape sent le désir d'alternance à plein nez mais bon, comme il le dit pas clairement, ne le disons pas nous aussi.

Le CAR de Yawovi AGBOYIBO (l'autre homme qui s'est mis derrière le rideau) est parti aussi s'asseoir en face du Chef de l'état pour participer aux consultations du Mercato gouvernemental. Mais Dodji APEVON au sortir des discussions a brandit un "nous n'irons pas au gouvernement" assez terrible. Il a raconté aux journalistes qu'il a dit à Faure Gnassingbé de partir en 2015, pour respecter la limitation de mandat, quitte à revenir quelques années plus tard, et qui sait, revenir au pouvoir par la volonté du peuple. Woaw, ça c'est du speech d'avocat que Dodji APEVON, Avocat de son état et Président National du CAR a donné face au Président. Il parait que le Président a un peu sourit durant la sortie du poulain d'AGBOYIBO. C'est ce que le Dodji a lui même raconté à la presse.

Qui j'ai oublié ? attendez, euuuuh, voilà, La CPP, la Convergence Patriotique Panafricaine de Edem Kodjo. Là au moins c'est clair, La Convergence Patriotique Panafricaine dirigée actuellement par Francis Ekon a dit OUI, NOUS IRONS AU GOUVERNEMENT. Ils auraient pu dire aussi, nous convergeons vers UNIR ou nous convergeons vers le pouvoir, qu'on aurait tout de suite compris. Je crois ses propres mots (ceux de Francis Ekon) que j'ai écouté à la radio, est "nous ne pratiquerons plus la politique des chaises vides pour réitérer l'erreur des élections législatives de 2002". Bon, en 2002, il s'agissait d'aller aux législatives, aujourd'hui en 2012, il s'agit de se faire nommer Ministre au gouvernement, vous voyez une différence? euuuh, moi j'en vois pas mais bon, sait-on jamais...

je crois que j'oublie quelqu'un? ah oui oui oui, pffff, Abass Kaboua, hahaha, l'homme du Mouvement des Républicains Centristes, MRC. C'est le porte-voix du CST actuellement à lomé. Je vais vous raconter pourquoi je ris. 

Je ne sais pas pour vous, mais bon, le CST s'est fait jeté la pierre, pardon, le gaz lacrymo pendant au moins deux tentatives d'organisation de meeting d'explication!!! rappelez vous, ils (les boss du CST, Agbeyomé Kodjo, Gil-Benoit Afangbedji, Zeus Ajavon, Kpandé Adjaré, Abass Kaboua,) voulaient aller expliquer aux populations ce qu'ils ont mis dans leur plateforme de revendication. à Kpalimé, on les a laissé parler; à Lomé, on les a enfumé avec un peu au gaz lacrymo pendant deux semaines; et bingo, le dimanche dernier, comme on a enfumé le FRAC à leur place, la veille, enfumage du FRAC jusqu'à domicile (domicile du leader frackiste, Jean pierre FABRE, sérieusement secoué par les policiers et leur lacrymo) le dimanche, bah on a laissé le CST respirer à Beniglato, stade Oscar Anthony.

Alors qu'on les laisse finalement expliquer la plateforme, on retrouve Abass Kaboua qui vient faire un one man show pour faire rire l'assistance. Attendez, c'est un peu pathétique, il a raconté devant des manifestants hilares, qu'un général de l'armée, (dont je vais taire le nom parce que je trouve pas ça trop fairplay, déjà que je ne gifle pas les officiers, lol) était à l'origine un cultivateur. Il avait eu son BAC au nord et est parti au champ parce qu'il n'avait aucune perspective d'avenir, difficultés de venir à lomé continuer les études puisqu'il n'avait aucun soutien sur place. 

Un oncle éloigné serait venu le trouver pour qu'il vienne à Lomé se faire recruter dans l'armée. Comble du malheur, le jour de son recrutement, il avait eu un panaris à l'index, ce qui fait que quand on lui a donné le pistolet, il n'avait pas pu tirer. D'après ce qu'on raconte, Abass Kaboua avait un peu imité cette action de doigt ayant un abcès aigue et ne pouvant appuyer facilement sur une gâchette de pistolet devant les manifestants de Beniglato. 

Non, vraiment... comment peut-on partir expliquer une plateforme et verser dans le ridicule et dans les petites médisances que ces politiciens sont censés dépasser. Quel exemple, quel image donnent-ils? Il y a cette affaire de découpage électoral, de liste de candidats, de scrutin proportionnel que même moi, un BAC+5 (ah ouais, la frime du diplôme beuuuuh, quoi, ) je comprends pas très bien. Si le CST ne se donne pas la mission de le faire maintenant qu'on ne lui a plus jeté de gaz à la gueule, quand le fera t-il? a deux jours des législatives? en pleine campagne électorale?

Ainsi va le Togo, et sa classe politique!!! d'ici là, qui sera le prochain Chef de gouvernement? Qui va à la mangeoire (expression popularisée par Agboyibo, bien avant qu'il n'y aille un peu aussi lui même) et qui veux manifester et faire du one man show aux manifestants pour les faire rire? et oublier ce pourquoi ils marchent?

bah la réponse bientôt sur vos petits écrans... d'ordinateurs, lol!

Eteh Komla Adzimahé
Celui qui blogge juste comme ça.

NB : ah j'oubliais, certains individus bien intentionnés m'ont approché par mail interposé pour me demander s'ils pouvaient publier ce blog de temps en temps dans leur magazine. euuuuh Chers amis, allez-y, si ça vous plait. Corrigez seulement les petites fautes, prenez la partie vous plait dedans, une fois que vous commencer par "voici le blog de Eteh Komla Adzimahé" ou quelque chose dans le genre... vous avez ma bénédiction!

samedi 14 juillet 2012

Mais alors pourquoi le Premier Ministre a-t-il démissionné?

Pourquoi? 

Pour les fans de cinéma, plus précisément de la saga James Bond, je vous renvoie pour commencer à "Demain ne meur jamais", Tomorrow Never Dies où le méchant du film, un journaliste du nom d'Elliot Carver avait prononcé la phrase suivante : "Le maître-mot d'un article, ce n'est pas qui, quoi, où, quand et comment? mais c'est le Pourquoi"!

Le Premier Ministre Togolais et la fin prématurée de sa primature, oui, d'accord mais Pourquoi?

Le présent article est le petit récapitulatif des raisons évoquées. 

D'abord celle de Cléo Petchezi, le Directeur de la Communication de la Présidence de la République Togolaise. Réaction radiodiffusée sur RFI ce matin : 

Les autorités togolaises ont précisé ce vendredi 13 juillet, dans un communiqué conjoint de la présidence de la République et de la primature, que la démission du Premier ministre Gilbert Fossoun Houngbo n'est pas le fruit d'une divergence de vues avec le président Faure Gnassingbé, mais résulte de la nouvelle dynamique que ce dernier veut insuffler au dialogue politique qui va s'ouvrir. Cléo Pétchézi,directeur de la communication de la présidence de la République du Togo, explicite la démarche, et annonce des consultations présidentielles.

Je vous laisse le lien, juste au cas où vous voudriez l'entendre de vive voix : 

http://www.rfi.fr/afrique/20120714-presidence-togo-balle-est-le-camp-partis-s-expriment-rue

le site internet Afriscoop dans son article (dont je ne retrouve plus le lien, hélas) avait aussi dit que c'est Charles Debbasch, le franco-togolais rompu à toutes les "sodomies constitutionnelles" (je le dis comme ça puisqu'on dit de lui qu'il est l'artisan du tripatouillage constitutionnel, grand toiletteur constitutionnaliste), qui a proposé que Gilbert Houngbo parte, pour mettre une nouvelle dynamique allant dans le sens de la préparation des prochaines législatives.

Liberté, le quotidien d'information togolais apporte une contre-raison en écrivant pour sa part que Gilbert Houngbo est parti parce qu'il n'était pas content que le Président de la République fasse ré-emprisonner les cinquante trois manifestants qu'il était en passe de faire libérer. pas content que le Président de la république donne un contre-ordre à son ordre, Gilbert Houngbo, excédé par cette dernière goutte d'eau qui a débordé le vase n'a pas voulu boire le calice jusqu'à la lie!!!

Attention, petit rappel, Houngbo était excédé parce que quelque part, il parait (et c'est Abass Kaboua, le plus centristes des togolais) qui le dit : Plusieurs fois le Colonel MASSINA et le Général TITIKPINA se sont adressés au Premier Ministre démissionnaire en des termes discourtois pendant qu'il était en fonction. Des termes du genre "Où est-ce que toi tu étais, quand ça chauffait à l'époque"?

Du coup, le togolais moyen que je suis, s'interroge : 

Si on avait besoin d'insuffler une nouvelle dynamique, pourquoi le départ du Premier Ministre ressemble t-il à un départ en fracas? Pourquoi ne l'a t-il pas annoncé lui-même dans un point de presse? pourquoi le reste du gouvernement n'avait pas l'air de savoir que le Premier Ministre se préparait à démissionner car aussi surprenant que cela puisse être, beaucoup de journalistes disent avoir reçu dans l'après-midi, du jour même de l'annonce de la démission du Premier Ministre, une invitation du Ministère de la Planification à un séminaire-atelier le lendemain. Le soir après le journal de 20 heures, paf, le premier ministre démissionne! Le lendemain, nouveau mail du Ministère de la planification annonçant aux journalistes invités que l'atelier était reporté. Signe que même les membres du gouvernement ont été pris de court par la démission Premier-Ministérielle!!!

Du coup, on a des doutes profonds sur les déclarations du Directeur de la Com du Président de la République. C'est désormais une confiance très limitée, une confiance à géométrie variable qu'il faut exprimé par rapport à  l'élément sonore diffusé par RFI, ce samedi matin. 
Cléo Petchezi explique qu'ils veulent par le départ du Premier Ministre donner l'occasion à ceux qui revendiquent par la rue, d'arriver eux aussi aux affaires pour travailler ensemble. 
Les revendicateurs par rue interposés ont déjà annoncé dans une conférence de presse qu'ils n'iront pas au gouvernement parce que pour eux, le départ de Gilbert Houngbo est le signe qu'il n'est pas évident de travailler avec le pouvoir actuel, que les données seront faussées d'avance et donc que ce n'était même pas la peine de les imaginer un seul instant au gouvernement.

Et nous voilà donc à la case départ! Déjà aujourd'hui, le FRAC voulait manifester mais s'est fait bastonné; demain il y a de fortes chances que le CST se fasse bastonner aussi. comme ça le pouvoir Togolais donne une belle image de lui à l'ONU où il est membre quand même du Conseil de Sécurité! Avec un peu de chances, ils nous jouent la version édulcorée (heureusement!) de la rue en syrie, sans les armes, sans les chars, sans les tirs à balles réelles. 

Manifestants togolais, réjouissez vous, on ne vous lance que des gaz et des balles en caoutchouc, vos homologues syriens, eux meurent de manifestations!!!

Alors, à quoi s'attendre prochainement? Rappelez vous, les consultations sont ouvertes!!! il y a de fortes chances que l'UFC retourne au gouvernement, avec peut-être plus de postes!!! il y a de fortes chances aussi que ceux qui veulent qu'on mate les manifestants, comme Gilbert Bawara reviennent peut-être aux affaires; Comme ça Agbeyomé Kodjo ne pourra plus lui dire qu'il est un "Badaud gouvernemental"! Et puis il y a de fortes chances qu'on nous balance à la figure l'histoire d'un nouveau gouvernement de mission chargé d'organiser de très très bonnes élections législatives, transparentes et libres, dont UNIR a déjà commencé la campagne comme je le vois sur le pavé de djidjolé, où UNIR a été placardé à chaque poteau d'éclairage public! woaw!!!


Aujourd'hui, on a appris que les manifestants tantôt sortis des cellules, tantôt réintroduits en cellule, ont été finalement sortis!!!
C'est peut-être cela la présidence à deux vitesses observée ces derniers jours: 


- la première vitesse dit oui! venez on va dialoguer, d'ailleurs ,regardez je libère vos manifestants finalement!!! 


-  la deuxième dit, si je vous vois encore dans la rue, je vous mate correctement



J'avoue que je suis un peu nostalgique de l'Accord Politique global du temps de Yawovi Agboyibor, de son gouvernement de mission qui a fait du bon travail avec le même Faure GNASSINGBE au pouvoir en 2007. 

Entres officiers qu'on dit giflés (on n'a jamais pu vérifier complètement, personne n'a la photo de la gifle) par des femmes rendues subitement puissantes, et prisonniers surnommés par la presse, prisonniers personnels du chef de l'état ayant payé leurs cautions mais toujours en prison, entre manifestants matés alors qu'au début du quinquennat, on les laissait se promener gaillardement jusqu'à la plage, vous et moi sentons qu'un certain changement de gouvernance pointe à l'horizon politique togolais. Un certain genre de "la carotte ou le bâton" qui ne dit pas son nom apparaît en filigrane. Seulement est-ce en bien ou en mal, baaaaah, on  verra ce que l'avenir nous dira...


jeudi 12 juillet 2012

Pourquoi le Premier Ministre Togolais a démissionné?

Alors comme ça Le Premier Ministre démissionne et tout le monde y va de son commentaire "ouais voilà ce qui va se passer, voilà ce qui va arriver, etc..." Peut-être faut-il savoir ce qu'il en est vraiment avant d'imaginer la suite. Cette démission n'intervient pas en tout cas après une élection, ou à la fin d'une mission de gouvernement, encore qu'il eut fallut que ce gouvernement soit un gouvernement de mission!!! Il a démissionné mais pourquoi? quand on aura trouvé la réponse, baaaaaaah, là on pourra imaginer la suite!!!

http://liberte-togo.com/l/index.php?option=com_content&view=article&id=1124:rupture-au-sommet-de-letat&catid=1:politique&Itemid=2


moi j'ai un peu l'impression que Houngbo a fini par appartenir à cette frange politique autour du Chef de l'Etat qui cherche forcément à ouvrir des discussions avec le Collectif Sauvons le Togo? Dans la même frange politique, on trouve également Pascal Bodjona. Je ne sais pas mais... on dirait qu'autour du Chef de l'état, les ouverts au dialogue ont peut-être eu maille à partir avec les fermés au dialogue (ex : Bawara) qui préfèrent qu'on bastonne une CST qui n'existe même pas légalement. La preuve bon, on la bastonne déjà alors euuuuh, sait-on jamais, maintenant que Le gouvernement va changer, les marches deviendront un nouveau sport de combat dans les rues de lomé? C'est juste des supputations hein, l'avenir est incertain, les jours prochains vont nous fixer! Dimanche, meeting d'explication du CST. Va t-il être dispersé ou sera t-il autorisé comme les actuels meetings de Gilchrist Olympio? ma tête foisonne de questions!!!

mercredi 11 juillet 2012

Tolérance Zéro pour les manifestations?

Finalement, il faut que je reconsidère ma position! Ce n'est pas seulement les manifestations du CST qui sont interdites, non! même à Kara, les Evala sont reportés, comme je viens de le lire dans l'article de Magnanus Freeman, paru sur son blog : 
http://peuples.observateurs2010.over-blog.com/article-togo-les-evala-2012-reportees-toutes-reunions-publiques-interdites-par-le-prefet-militaire-107963603.html

Bon, maintenant la grande question est, pourquoi ce subit regain d'intérêt pour la tolérance zéro aux manifestations, qu'elles soient politiques ou même culturelles comme les Evalas, la fête la plus médiatisée sur le plan national.

Déjà, la semaine dernière, trois responsables à la tête du Collectif Sauvons le Togo, les Maitres, Zeus AJAVON, Kpandé ADJARE et Gil-Benoît AFANGBEDJI ont été convoqués devant le juge d'instruction pour se faire signifier deux chefs d'accusation : Violences volontaires; Dégradations et destruction des bien publics et privés (lors des manifestations des 12 et 13 juin dernier). 

Hier matin, la liste des chefs d'accusation s'est allongée pour les trois avocats accusés désormais de "rassemblement illicite" (Les trois avocats sont restés dehors dans la rue dans la nuit du 12 au 13 Juin avec les manifestants).
Beaucoup de pavés jetés dans la mare des manifestations jusque là bonne-enfant que l'on cherche brusquement à arrêter. Comme si quelqu'un tirait dans l'ombre la ficelle du "maintenant ça suffit, on arrête tout".

Récemment, Le collectif Sauvons le Togo a voulu organiser un meeting d'explication pour parler de sa plateforme de revendications aux populations qui pensaient encore marcher pour le "Agban Agbodzi" habituel qu'ils scandaient pour demander au Président Faure Gnassingbé de quitter le pouvoir. Malheureusement, par deux fois, le meeting a été avorté dans la douleur par les forces de l'ordre, attachés depuis peu à des valeurs plus lacrymogènes! 

C'est finalement à Kpalimé que les leaders du Collectif ont trouvé des populations non-empêchées pour leur meeting. Et encore, l'un d'eux, Abass Kaboua a raconté à la presse les multiples peaux de bananes qui ont été glissés sur le chemin du CST vers ce meeting : Interdiction faite aux zémidjans de participer à la caravane du CST, coupure intempestive de courant pour empêcher la diffusion d'une émission spéciale, communiqués contradictoires pour semer du doute dans les esprits des auditeurs; que de stratagèmes développés_hormis gaz lacrymo et matraquage de manifestations_pour en finir avec ce meeting.

Toutes les manifestations sont réprimées ou interdites!!!
Interdites sauf celles de Gilchrist Olympio qui avec des hommes armés jusqu'au dents pour sa sécurité va expliquer aux populations du bas-mono pourquoi il a été malade en 2010, n'a pas pu participer à la présidentielle, et a laissé passer sa copie aujourd'hui rebellé contre lui, Jean Pierre Fabre; et dans un deuxième temps pour voir, si elles peuvent voter pour les députés de son parti? parce que une chose est sûre!!! en tout cas cette fois-ci ils ne tomberont pas malades à quelques encablures des élections!!! 

A l'analyse, même Gilchrist Olympio supplante les Evalas au Togo. Evala non! Gilchrist Olympio oui!

En quelques semaines, notre Togo a beaucoup changé!

mardi 10 juillet 2012

Seules les manifestations CST sont interdites!!!


Tout le monde le sait, depuis quelques mois, il existe un nouveau FRAC au Togo, une sorte de FRAC 2 où on a mis les politiciens derrière et les « sociétés-civilois » devant pour réclamer l’abrogation d’une nouvelle loi fixant par exemple le nombre de députés à la prochaine assemblée nationale et même le découpage électoral, qui découpe en deux la classe politique togolaise en ceux qui sont pour et ceux qui sont contre !


Donc le FRAC2 s’appelle CST, Collectif Sauvons le Togo, où on retrouve un Zeus Ajavon en featuring avec un Abass Kaboua un peu survolté, un Agbéyomé Kodjo plongé en permanence dans la psychose du « les gens du pouvoir cherchent à m’arrêter, cherchent à lever mon immunité d’ancien chef de parlement », et des gens moins connus, avocats de profession, Kpandé Adjaré, Gil-Benoît Afangbédji, ou encore Claude Amegah, bien différent du Claude Améganvi que nous connaissons tous, et qui est aujourd’hui lui aussi membre du CST et secrétaire général d’un drôle de Parti, le Parti des Travailleurs ! à croire que ceux qui ne travaillent pas, ne sont pas de ce parti, mais enfin bref.

Alors que veut le CST ? Bah euuuh, le CST veut marcher et parfois aussi veut expliquer aux populations par un meeting d’explication, (c’est le nom qu’on donne à la chose) le contenu de la plateforme qu’ils ont soumis au gouvernement.

Seulement, je me souviens, qu'un certain Gilbert Bawara a en des termes peu vertueux à l’endroit des « CSTistes », affirmé que ce collectif n’avait même pas de base légale et qu’il était impossible qu’on puisse considérer ses revendications. Pendant ce temps, un certain Pascal Bodjona, censé être du même bord Unir-iste, brandit la carte de l’apaisement et cherche par tous les moyens à faire asseoir CSTistes et pouvoir à la même table. Il a dit « une loi n’est pas définitive, on peut continuer par la réviser, le gouvernement croit profondément au dialogue ». WOAW ! Au moins, nous le savons maintenant, autour du Chef de l’état, Faure Gnassingbé, deux courants se sont vite dessinés. Celui des durs incarné par Bawara et celui des ouverts au dialogue incarné par Bodjona !

Pour la petite parenthèse, Bawara a traité de « Badauds » les manifestants qui sont sortis  le 12 et 13 juin pour réclamer la tête de Faure Gnassingbé ou sa démission, chose qui n’est pas pourtant mentionnée dans la plateforme du CST. Je vous le répète autrement. Une grande majorité de ceux qui sont partis à la manifestation-CST des 12 et 13 juin derniers ne savaient pas pourquoi ils manifestaient. Ils ont cru qu’ils manifestaient pour faire partie Faure ? alors que le CST marchait (du moins les leaders du CST marchaient) pour demander l’abrogation des lois fixant cadre et code électoral pour les prochaines élections législatives. Peut-être que c’est ce qui a poussé  Bawara à traiter les manifestants de Badauds, vu qu’ils avaient l’air de n’être pas venu à la même manifestation.

Agbeyomé a pour sa part traité Bawara  de « Badaud Ministériel », comme une réponse du berger à la bergère, dont la classe politique togolaise nous a habitué. Lui-même est un badaud ministériel, un badaud gouvernemental ! s’est écrié Agbeyomé pour lui répondre. Pour rappel, souvenez vous bien, Gilbert Bawara, le même garçon a proféré des discours discourtois à propos de Gilchrist Olympio il y a quelques années. Il le traitait d’Amnésique ! et à la fin, cela ne m’a pas étonné quand on l’a bouté hors du gouvernement d’union nationale UFC-RPT où bien évidemment, le RPT s’est taillé la part du lion dans les nominations ministérielles.


Mais reconnaissons-le, les dernières manifestations des 12 et 13 juin ont connu leur lot de violence et de mort. Une jeune femme morte brulée parce qu’une bonbonne de gaz lacrymo est tombée dans sa cuisine où elle cuisinait au gaz. Imaginez la suite ! petite détonation et explosion ! Une autre femme, morte elle aussi pour avoir été asphyxiée par l’odeur suffocante et les relents piquants du gaz, selon la version familiale ; et une autre version, celle gouvernementale qui la dit, décédée d’hypertension, parce qu’elle a été choquée au moment de l’explosion de la bonbonne de gaz là encore tombée dans sa maison ! bon, enfin, le dernier, un vieux monsieur mort à Sokodé, mort sous les coups de militaires acharnés selon sa famille ; et mort de crise de paludisme aigu selon le gouvernement. Entre les deux là qui dit vrai ?

Allez, rappelons nous, je l’ai dit quelques lignes plus tôt, le CST veut faire abroger les lois adoptées par l’assemblée nationale, ses manifestants ne comprenant rien veulent que Faure s’en aille tout court !  (peu de togolais prêtent une attention particulière au débat parlementaire qu’il soit retransmis à la télé ou non, en plus la télé nationale euuh… qui la regarde ? Canal + coute 5000F pour bouquet access + 10 000 pour les 4 chaines Canal alors euuuh…).

Heureusement, un jour, après quelques courses-poursuites de manifestants olympiques et quelques reliques catholiques d’amoutivé gazées au lacrymogène, les types de la sociétés civiles à la tête du CST se sont dits, « allons voir quand même le peuple pour leur expliquer que c’est pas départ de Faure tout de suite, c’est changer la loi électorale qui est important ». 

Ils ont annoncé un meeting d’explication le dimanche surpassé ; un meeting tué dans l’œuf par les forces de sécurité ! allez, rebelotte, deuxième meeting le jeudi qui a suivi, mais ça leur a pété encore à la gueule, les forces de sécurité ont chargé, et tout le monde s’est retrouvé devant l’ambassade de France, Agbéyomé Kodjo, Abass Kaboua, et compagnie, pour d’après eux, échapper aux forces de l’ordre et à la fumée lacrymogène.


Finalement, le dimanche dernier, le CST a pu faire un meeting d’explication à Kpalimé et non à Lomé. Abass Kaboua a raconté aux journalistes qu’il leur a fallu pourtant déjouer des pièges pour y arriver. Le préfet a interdit que les zémidjans fassent des caravanes pour accueillir les leaders CST, on a coupé l’électricité pour empêcher des émissions spéciales sur des radios de kpalimé, on a diffusé des communiqués contradictoires sur les radios  pour semer le doute au sein « des kpaliméens » et finalement le bouquet final, on a encerclé le stade du meeting avec des forces de sécurité. Mais fort heureusement, le CST a tenu son meeting et a pu expliquer aux populations de ne pas réclamer la tête de Faure. (c’est du moins ce que je crois qu’ils ont dit) !








Mais alors, que retenir de tout ceci ?

D’abord baaaah euuuuh, que le pouvoir togolais prend de drôles d’allures ! il y a encore deux ans, on laissait les gens marcher de Kodjindji vers la plage sans s’en soucier vu que de toute façon, ils y allaient pour vociférer leur colère, faire une thérapie de groupe géante et rentrer. En quoi une manifestation CST irait gêner le pouvoir en place puisqu’il s’agit d’association de personnes ayant la même logique que le FRAC.

Et quand on demande au pouvoir de réagir, on voit toujours s’afficher deux courants : Le courant emmené par Bawara Gilbert, qui voit en les manifestants, des badauds ! et le courant emmené par Pascal Bodjona qui croit profondément au dialogue. Autour de Faure Gnassingbé donc, il y a deux poids, deux mesures qui s’affrontent et au sein duquel, le Chef de l’Etat doit être lui-même balloté. On en vient même à être un peu surpris que lui qui a crié réconciliation ! les bras ouverts en embrassant Gilchrist Olympio sur la bouche (façon de parler hein) laisse aujourd’hui ces hommes qui veulent suivre le CST sans suivre sa plateforme, se faire tabasser jusqu’à mort d’homme, fut-ce par erreur sur la cible du gaz lacrymogène tombé dans une maison au lieu de tomber sur la route, pffff, la formation en jet de gaz lacrymogène est peut-être à revoir ? un séminaire-atelier peut-être ?

Ah, et là où ça devient encore amusant, c’est que pendant qu’on refuse au CST de faire son meeting d’explication (ou meeting de recadrage), Gilchrist Olympio, vole de campagne en campagne ; il était dans la campagne du bas mono dimanche dernier, avec un convoi de sécurité impressionant, pour dit-il expliquer aux populations ce qui s’est passé dans son parti en 2010 et leur parler des prochaines élections.

L’UFC a commencé par chasser très tôt les sièges parlementaires alors puisque le bas mono compte  deux sièges de députés depuis le découpage électoral vomi par le CST sur sa plateforme.

Conclusion? C'est donc le CST seul qui n'a pas le droit de faire un meeting d'explication.

Que s’est-il passé dans la tête du Président de la République, ou à la tête de la présidence, pour qu’on en vienne aujourd’hui à gazer ceux qui ne comprennent pas grand’chose, suivent le CST qu’ils croient voir réclamer l’amélioration de leur vie par le départ de Faure alors que le CST demande d’annuler des lois votées  au parlement ?
Et puis, euuuuh, pourquoi le Président ne demande t-il pas à rencontrer simplement les CSTistes pour discuter et qu’il laisse la charge à Pascal Bodjona et au Premier Ministre de le faire ? C’est étrange. De nos jours, la mode est au contact direct entre Président et sujets de la république. Hollande rencontre les syndicats cette semaine, Nicolas Sarkozy se réunissait souvent avec les représentants syndicaux et Faure Gnassingbé demande à son Ministre de l’Administration Territoriale et à son Premier Ministre d’aller voir ceux qui réclament l’abrogation des lois électorales nouvellement votées. Notre Président serait-il un peu à la traîne, niveau, communication ?


Il va falloir que les choses changent très vite dans ce Togo nouveau que Faure Gnassingbé a commencé par incarner avec de nouvelles routes larges et des infrastructures déployées au prix d’efforts importants de sa part (enfin, c’est ce que je crois).

-          Déjà, cette affaire de SOW Agba Bertin, à qui la Cour suprême a demandé de payer 150 millions de caution, cette affaire où effectivement, SOW a payé les 150 millions de caution, cette affaire où SOW reste quand même en prison après ce paiement fait couler de l’encre dans la presse. Le nouveau surnom d’Agba Bertin, c’est « Le prisonner personnel de Faure Gnassingbé ».
-          Déjà, cette affaire de Gifle à la tête de l’état, Gifle qu’on dit (toujours dans la presse) administrée à un officier de l’armée togolaise, Gifle qui pollue par conséquent, toute la politique présidentielle fait jaser à tous les coins de rue de Lomé. Un officier formé par l’armée togolaise, giflée par une femme qu’on dit puissante pour avoir été ou pour être dans les bonnes grâces du chef de l’état. (je m’exprime au conditionnel parce que je n’ai vu ni gifle, ni officier giflé, et je ne connais même pas cette femme). Mais si on en parle et en reparle, cela devient inquiétant.


-          Déjà, cet article dans la lettre du continent qui dit que la répression des manifestations CST des 12 et 13 Juin a été planifiée par Faure Gnassingbé lui-même, accompagné des Colonels Yotrofei Massina et Atcha Titikpina étonne plus d’un !!

Faure Gnassingbé au début de son deuxième mandat a commencé par avoir l’assentiment de la population. On sentait qu’un vent de changement, sinon, une légère brise de changement voulait souffler sur le pays mais ces dernières semaines n’ont servi qu’à accrocher des casseroles à son parechoc ! Et il risque d’en traîner des retentissantes d’ici les législatives déjà enfumées au lacrymo.

Le CST gagne la sympathie du peuple parce qu’une frange de gens difficiles autour du président lance contre ces manifestants, une horde de force de l’ordre qui commettent l’erreur de tirer jusque dans les maisons de ceux qui n’ont rien demandé. Il y a longtemps qu’on ne meurt plus de manifestations au Togo ! il y a longtemps, le chef de l’état a décidé de laisser marcher les gens, et cela a rehaussé son image, sans qu’il n’ait même accéder à une seule de leur revendication.

Pourquoi ce volte-face ?