samedi 9 février 2013

DU RIFIFI pour 5 Francs de Joseph Kokou Koffigoh

Allez, loin d'être un illuminati ou un émirati, je deviens petit à petit un admirati des écrits de l'homme.

Voici ici sa prose, publié par David Agbessi, dans le groupe Facebook : Polémiq'alement Vôtre. Ce poème trouve ses fondements dans l'actualité même qui nous a environné cette semaine. Il est à dévorer sans modération, car cela ne fera pas de mal à vos dents.

Du rififi pour 5 francs

Pour la CAN, quelques "caneries"
Ça soulage nos vieux artères;
On nous les sert pour que l'on rie
Comme à l'époque de nos pères.

Prélèvement obligatoire
Sans préavis, je vous en prie!
Poussée dans le sens giratoire
La même direction..., pardi!

Ainsi en va-il des appels
De février jusqu'en mars, le six,
Pour ramasser à la pelle
Nos cinq francs pour un déficit.

Pourtant je vais téléphoner
Afin de renflouer les caisses,
Pour ne pas faire supporter
Aux Éperviers nos faiblesses.

J'aurait voulu faire de même
Pour les sinistrées des marchés,
Vu l'urgence d'aider la femme,
Question bien sûr... de parité!

Et je dis que si par hasard,
Il y a rififi dans les comptes,
J'irai voir des amis clochards
Pour un beau sit-in à Deckon.

Ne pleurez pas si l'on me gaze;
Protégez seulement l'hostie,
Le Christ donné en héritage,
Déjà gazé en plein midi.

Un sit-in là-bas se paie cash,
À Deckon si près de l'Église;
On oublierait la joie des matchs
En perdant en plus nos devises.

Offrons la moitié des cinq francs
Pour soulager un peu nos mères
Et l'autre moitié de l'argent
Pour le foot, du moins je l'espère.

Voilà! Ce qui est dit est dit!
Si c'est un pavé dans la mare,
Il nous aura au moins servi
À rire de nos avatars!

Joseph Kokou Koffigoh
Poème inédit
Lomé le 8 février 2013

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