Bon, d’abord, petit rappel, Mr
Kombaté Kwasi Nene est un brillant communicateur, actuellement en poste à l’extérieur
du Togo, qui observe et analyse de temps à autre, en bon patriote, la politique
de son pays ; On lui doit, depuis qu’il est à la tête de la NGE, des actions
humanitaires effectuées sans tambour ni trompettes, sans cors, ni cris, par
besoin de discrétion et d’effacement personnel (ça fait partie des qualités de
l’homme). En tout cas, disons le
simplement : il a fait sa part dans le “Togolais viens” de la fin du
premier couplet de l’hymne national.
Il y a plusieurs semaines, ce
dernier a adressé une lettre ouverte au chef de l’état ; lettre dans
laquelle il relevait les menus problèmes socio-politico-économico-culturels qui
gangrènent la cité et donc qui empêchent ceux qui veulent la bâtir (y compris
le Président lui-même) d’y parvenir.
L’un des problèmes soulevés par
Mr NENE (devenu depuis quelques temps un peu mon maître à penser ou mon Jeddaï
(celui qui n’a pas aimé STAR WARS a raté son adolescence, mais il peut se
rattraper avec le DVD)) est le problème de circulation. Allez petit rappel
encore pour nous souvenir que dans le programme d’Histoire-Géo de la classe de
1ère , on a un très vaste chapitre appelé Le Sous-Développement qui
énumère dans la liste des facteurs néfastes au sous-développement, le problème
de circulation !
Oui ! On circule mal au
Togo. Mr NENE a dit dans sa lettre qu’on construisait des routes trop étroites
alors que tous les togolais moyens se pourvoient en voitures d’occasions
(venues de France) chez nos “cousins” libanais du port autonome de Lomé, qui,
parait-il, sont plus enclins à faire du trafic de voiture qu’à en commercer
réellement. Mais bon, soit ! une voiture est une voiture.
Comme je le disais on circule mal
au Togo et Mr Nene l’a rappelé à notre douloureux souvenir, dans sa lettre au
Chef de l’Etat : Routes absentes, routes mauvaises, routes trop étroites.
Des douloureux souvenirs comme ceux de zémidjans rentrés à la maison le soir
avec des hanches douloureuses mises à rudes épreuves par les nids de poule ;
souvenirs de zémidjans privés donc pour les moins courageux de devoirs
conjugaux cantonnés à la chambre à coucher.
Bref, il ne fait pas bon vivre
sur les routes loméennes, et par ces temps de saison des pluies, la circulation
est passée du moins rose au plus morose. La prose s’y prête d’ailleurs de façon
lamentable, mais que pouvais-je faire d’autre pour vous rendre cette lecture
agréable que de rimer sur nos malheurs.
Le dimanche dernier, j’ai pu
déroger à ma sacro sainte règle de rester cantonner chez mes parents le week
end (ah bon, vence vit encore chez ses parents ? ouiiiii, si vieux comme
ça, humm ao, pauvre petit) et paresser sur un lit hélas non conjugal (sinon, qu’allais-je
y mettre). J’ai accompagné un ami à Agoe(quartier au Nord de Lomé), histoire de
flâner un peu, de reluquer la ribambelle de filles habillées à la rihanna (ou à
la porno, non je rigole) qui colorent les rues de Lomé par temps de vacances
très proches et enfin de rendre visite à une tante éloignée de mon ami.
Eloignée par la distance mais aussi par le lien familial, mais non moins tante
quand-même, histoire d’entretenir la relation de solidarité des venus tous du
même village et installés en capitale.
Nous avons en bons arpenteurs du
macadam, roulé sur une vieille Yamaha Mate 80 datant de l’âge de pierre, sur
les nouvelles routes d’Agoè en faisant des observations sur leurs largeurs,
leurs solidités, etc.
Nous, génie-civils de fortune,
avons de ce fait remarqué que la nouvelle route d’Agoe (reliant le quartier
Avédji-Limousine à Agoè Assiyéyé et qui passe devant l’ancienne habitation de
Mr NENE), est avec le boulevard du mono, la plus large voie routière de Lomé! A
l’œil nu, (ou même les yeux fermés) c’est au moins trois voies en aller, la
même chose en retour, et un large terre-plein central qui pourra être rétréci
pour faire de cette voie, une autoroute, sait-on jamais ! Des boutiques,
café-bars et autres petits commerces poussent déjà autour d’elle comme des
champignons. Cela rejoint cette tout autre phrase marquante du cours de
géographie, 1ère sur le Sous-Développement : « La route
apporte le développement » !
Mr NENE, soyez donc fier de notre
Président de la République, il vous a entendu !!! Il a même fait passé la
plus large voie de Lomé devant votre porte. L’ANR ne l’a pas bien informé sur
votre domicile actuel, ou c’est vous qui avez trop tôt quitté le quartier, je
ne sais pas mais… une chose est sûre, on vous a bitumé la large voie que vous
avez réclamé ! lol !
LeTogo est en chantier pour bien
longtemps encore, on nous prédit une belle capitale, d’ici la fin du mandat
présidentiel en cours, et pourquoi pas, la fin de l’autre mandat présidentiel
dont nous sommes à peu près sûr qu’il ira au euuuuh… and the winner is… (je
sais pas, j’ai envie de fâcher personne, excusez moi).
Il faut juste espérer que les
routes « Faure » tiennent la route !
D’ailleurs cette saison des
pluies qui a commencé sur les chapeaux de roue sera un bon crash test !
Quelle route va présenter les premiers nids de poule ou les prochains nids d’autruche ?
La réponse dans les prochaines chroniques qui analysent en profondeur l’actualité
et je bois à sa santé (enfin quand j’ai l’argent), Le MOI-SEMBLANT !!!
Le commentaire du personnage principal : Kombaté Kwasi Nene Sacré et insubmersible. Salutations vespérales et toujours admiratives. Profondément et lumineusement bien pensé dans le moi pensant. Grand merci pour ta constante sollicitude et pour tant d'éloges partagés et réciproques. Entre nous deux, c'est encore pour demain et un de ces jours le temps que je finisse mon travail et ma formation citoyenne sur les deux bords du fleuve Congo. J’envie beaucoup ton style et ta plume tu sais! Tu as témoigné et tu témoigneras encore de cette fameuse lettre ouverte dont je te donnerai en privé des détails détaillés.
RépondreSupprimerDans l’intervalle, saches que toi et moi restions des élèves de l’illustre regretté Aimé Césaire qui disait je cite : « Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouches et ma voix la liberté de celle qui s’affaisse au cachot du désespoir. Et venant je dirai aussi bien à mon âme qu’à mon corps ; gardez vous de croiser les bras en l’attitude stérile de spectateurs. Car la vie n’est pas un spectacle. » Fin de citation. Je pense que les 'Êtres humains que nous sommes devrions dérouler notre existence car la vie n'est pas seulement la contrainte du vécu, mais aussi et surtout l'action de vivre c'est-à-dire la conscience d'enclencher des suites d'évènements. Si nous décidons de ne rien faire, rien ne se fera ou alors il se fera mais contre nous.
Tant mieux si nous avions été entendu. Mais comme Thomas, laisses-moi venir voir et mesurer ce qui se fait comme route au pays. Je dis toujours : Entre l’œil et l’oreille, il y a quatre doigts. Celui qui refuse d’entendre finira par voir. Ménageons donc l'à-venir et observons patiemment venir l’avenir avec l’UNIR, car la patience doit être patiente et endurer son rapport vrai et propre au temps et à la temporalité. Pensées simples, pensées profondes pour toi et tous les tiens au loin là-bas dans la patrie qui se cherche. Temps pluvieux par ici.
Tres cool. Love it!
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