samedi 9 juin 2012

Conversations avec Moi-même de Nelson Mandela, Morceaux Choisis!!!

bon, logiquement, j'ai rien à bloguer ces temps ci, alors je me suis tourné vers ce que je lis actuellement. Disons, ce que je lis depuis 2 mois, et que j'ai peine à finir (en bon africain) : 
Conversations avec moi-même de Nelson Mandela.

Mandela est un des leaders de l'ANC, on va dire une sorte de président d'honneur depuis qu'il s'est retiré de la politique. 

L'objectif de cet article est de faire passer le message d'un ancien Président de l'ANC sud Africaine au président de l'ANC Togolaise.

Il faut d'ailleurs soupçonner un peu le parti togolais d'avoir voulu charger de symbolisme sa création en prenant le nom de l'un des partis politiques africains les plus célèbres. L'ANC Togolaise pourrait aussi, sait-on jamais, s'aligner sur les idéaux qui ont porté son homonyme d'Afrique du Sud, de succès en succès; succès qui rappelons-le dure jusqu'à nos jours malgré les leaders pas très recommandables qui ont succédé à Nelson Mandela.


Voici les morceaux choisis, bonne lecture!


2. Conversation avec Richard Stengel à propos de son style comme orateur.

Stengel : On vous reproche parfois de ne pas être plus véhément comme orateur.

Mandela : Eh bien, dans un climat de cette nature, quand on essaye de trouver un accord par les négociations, on nj'a surtout pas besoin de discours démagogiques. Il faut s'adresser au peuple avec sobriété, parce qu'il veut se faire uen idée de la façon dont vous vous comportez et dont vous vous exprimez pour savoir comment vous abordez les questions de fond pendant les négociations. Les masses aiment voir des hommes responsables qui parlent de manière responsable. Elles préfèrent cela, donc j'évite les discours démagogues. Je ne veux pas exciter les foules, je veux qu'elles comprennent ce que nous faisons pour les amener à un esprit de réconciliation.

Stengel : Diriez vous que vos discours d'aujourd'hui sont différents de ceux du début, avant que vous alliez en prison?

Mandela : Eh bien, je me suis assoupli, c'est incontestable. Jeune homme, vous savez, j'étais très radical, j'avais des discours très virulents où je cognais sur tout le monde. Mais aujourd'hui, je dois diriger... et la démagogie n'est pas appropriée. 


 3. EXTRAIT DE LA SUITE INEDITE DE L'AUTOBIOGRAPHIE de Nelson Mandela

Les leaders comprennent tout à fait que les critiques constructives faites au sein de l'organisation, aussi dures soient-elles, constituent l'une des méthodes les plus efficaces pour régler les problèmes internes et faire en sorte que les opinions de chacun des camarades soient prises en compte, et qu'un camarade ne craigne pas, en exprimant librement son point de vue, d'être marginalisé ou pire, persécuté.

C'est une grave erreur pour tout dirigeant d'être exagérément sensible aux critiques, de mener les discussions comme un maître d'école pérorant devant des écoliers moins informés et expérimentés. Un dirigeant doit toujours encourager et accueillir avec équanimité un échange libre et sans entraves. Mais nul ne devrait jamais mettre en cause l'honnêteté d'un autre membre, qu'il s'agisse d'un simple adhérent ou d'un dirigeant.


4. Extrait de la suite inédite de son autobiographie

Il ne faut jamais perdre de vue l'objectif final d'un débat, à l'intérieur comme à l'extérieur, d'une organisation, d'un rassemblement politique, du parlement ou de n'importe quelle instance gouvernementale, et ce quels que soient nos différends, est d'en sortir plus forts, plus proches, plus unis et plus confiants. L'abolition des différences et des soupçons mutuels à l'intérieur d'une organisation, ou entre une organisation et ses adversaires, ainsi que la mise en oeuvre d'une ligne politique définie en commun devrait être en permanence, le principe qui nous guide.

Pages 352 - 353 - Conversations avec Moi-même, NELSON MANDELA



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