J'adore les films de Kung-Fu. Pas seulement pour la chorégraphie de combat, l'esthétique des mouvements des acteurs rompus à la boxe chinoise, mais aussi pour la sagesse bouddhiste qui y est dispensée. Dans les 36 chambres de Shaolin j'ai par exemple retenu une phrase toute bête au départ mais qui a tout son sens à l'arrivée : "Nous pouvons tous voir le bien et le mal, et choisir le bien".
Dans le kpatchagate, c'est d'ailleurs ce que tout le monde a souhaité! tout le monde, tous les togolais qui ont été un tant soi peu, touché par l'évènement du déchirement des deux frères de la famille présidentielle. Le sentiment général voulait que le bien soit choisit, ou que le droit dans le cas d'espèce, soit dit! Mais qu'en est-il réellement? Cette vieille histoire de rapport de forces entre humains, où comme dans toute bonne jungle humaine, le plus fort mange le plus faible pour assouvir ses intérêts ou pour préserver dans le cas présent SA SECURITE? on n'est jamais sûr de rien.
Mais revenons sur ce mot que je viens d'écrire en lettres capitales!
La SECURITE. Un ami, Ex-Officier de l'armée, rompu donc à la chose sécuritaire et aussi à la culture de sa région natale du Togo a expliqué comment on se pardonnait suite à une dispute entre deux personnes : Le fautif demandait pardon à l'offensé. Et on faisait des libations pour calmer les esprits qui ont été troublés dans leurs quiétudes par cette dispute. Cette sagesse est noble et il faut la respecter car elle est garante de paix. Hélas mon ami n'a pas expliqué que quand une personne ne se sent pas en sécurité, aussi humaine soit-elle, elle se laisse aller à des actions radicales contre ceux qui portent atteinte à cette sécurité là. Qui plus est, quand on est PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE. J'invoque un peu cette fameuse théorie de Jean Paul SARTRE sur l'homme en situation, et me demande ce que d'autres auraient fait à la place de FAURE GNASSINGBE, qui aurait vu une brèche s'ouvrir dans sa sécurité. Cette sécurité là qui est garante de son intégrité physique et morale.
Peut-être que sans s'en rendre compte, on a passé sous silence cette sagesse kabyè sur le pardon qui aurait sauvé la fraternité des deux frères kabyè de la famille présidentielle?
A la rigueur, l'histoire du Kpatchagate a été perçue comme un acharnement contre la personne de Kpatcha elle-même, comme si on avait forcément cherché à le priver de sa liberté et de ses droits pour rien. Et c'est bien là que le bât blesse. Il est difficile de concevoir que tout l'appareil judiciaire ajouté aux renseignements généraux se soient mis en branle pour priver un homme, qui plus est, le frère du Président, de ses droits et de ses libertés pour rien, ou juste sur un simple coup de tête.
Pour ceux qui viendront se plaindre que le droit des accusés n'a pas été respecté, ils n'auront qu'à se rendre à l'évidence. Kpatcha Gnassingbé était parti pour servir d'exemple aux autres qui voudraient essayer un tant soi peu de présenter Faure Gnassingbé à Dieu en personne. On leur affiche un peu l'image du "Si on arrive à condamner le frère du Président, qu'est ce qui vous arrivera à vous qui voulez essayer"
Sinon, reformer la justice togolaise, ou la rendre indépendante, est un autre parcours de combattant. Ici comme sous beaucoup d'autres cieux, selon que vous soyez puissants ou misérables, les jugements de cour vous rendront blancs ou noirs. La seule question qui reste, c'est jusqu'à quel point l'organisation du complot, si jamais complot il y avait, a été ficelée. La réponse qu'on a, c'est peut-être qu'il ne fallait même pas comploter.
La "RECONCILIATION" est devenu le maître-mot du pouvoir "Faure"; peut-être que celui qui nous demande de nous réconcilier entre togolais, ira d'ici-là se réconcilier avec son frère. C'est peut-être comme l'a dit cette sagesse du temple shaolin, le bien qu'il faut choisir de faire.
E. Eteh Komla (Eekay) Adzimahe
18 . 09 . 11
La "RECONCILIATION" est devenu le maître-mot du pouvoir "Faure"; peut-être que celui qui nous demande de nous réconcilier entre togolais, ira d'ici-là se réconcilier avec son frère. C'est peut-être comme l'a dit cette sagesse du temple shaolin, le bien qu'il faut choisir de faire.
E. Eteh Komla (Eekay) Adzimahe
18 . 09 . 11
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire