lundi 26 septembre 2011

Wangari Maathai : The Goods Die Young

"The Goods Die Young"c'est le rappeur américain Tupac Shakur qui l'a chanté. C'est un triste présage qu'il avait exprimé; il en mourut quelques années plus tard, jeune et fidèle à ce qu'il a pensé de ces bonnes personnes qui meurent trop vite, trop tôt.



Wangari Maathai, fervente avocate de la défense de la nature, des droits de l'homme et de l'éradication de la pauvreté, est  de ces "Goods" qui "Die Young", une bonne personne qui s'en va trop vite, alors qu'il restait encore du travail à faire. A la rigueur, une bibliothèque n'a pas brûlé, mais c'est tout un jardin où bien de qualités morales ont été cultivées, qui a été détruit avec sa disparition.

Avait-elle des dons de prédiction, ou arrivait-elle à lire l'avenir dans les arbres et les autres éléments de Dame Nature qu'elle affectionnait, nul ne saurait le dire. Mais aujourd'hui on est sûr d'une chose :  quand elle paraissait exagérément pessimiste sur la déforestation et les conséquences drastiques sur l'Est du continent africain, personne ne l'écoutait. Ceux qui par contre doivent aujourd'hui constater l'état avancé de famine dans la corne de l'Afrique sont passés de l'exagérément pessimiste à l'exagérément alarmiste.

Chateaubriand disait que "les forêts précèdent les peuples, et les déserts les suivent". Wangari Maathai s'échinait, elle, à planter des arbres pour le faire mentir. 30 millions d'arbres au total! Peut-être avait-elle un peu de Chateaubriand qui lui coulait dans les veines?

Ce qu'on sait d'elle, c'est qu'elle savait faire preuve d'un courage d'homme: "L'Etat croit qu'en me menaçant et en me frappant, il peut me réduire au silence; Mais j'ai une peau d'éléphant. Et il faut bien que quelqu'un parle haut et fort", disait-elle au plus fort de sa lutte politique contre le régime ARAP MOI.

Je ne sais plus qui a dit que "le courage  est un flamboyant mélange de triomphe et de tragédie. un homme doit faire son devoir, quelque soit les conséquences pour lui, quelque soit les obstacles, quelque soit le risque et la pression qu'il subit. C'est là la base de ce qu'on appelle moralité".

Notre continent africain est un bien triste continent. Rempli d'hommes qui ne savent plus à quelle valise se vouer, faisant preuve d'alzheimer financier de temps à autre.

En attendant d'autres consciences à l'image de cette prix nobel de la paix, il faut pour cette grande âme qui vient de s'élever pour le repos éternel, souhaiter qu'elle inspire les générations qui viennent. C'est à peu près ce que disait l'écrivain Américain William Forrester : "Le repos de ceux qui sont partis, jamais ne calmera l'inquiétude de ceux qui viendront".

Bien des gens meurent sans avoir composer toute leur musique. Trop souvent, c'est parce qu'ils passent leur temps à préparer ce qui sera leur vie, au lieu de la vivre. Et avant qu'ils ne s'en rendent compte, le temps leur a filé entre les doigts.

Oliver Wendell Holmes

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire