Il y a eu "Les Blancs Ne Savent pas Sauter" de Woody Allen, puis "les noirs ne lisent pas" de Dee Lee sur la radio New Yorkaise, etc.
Ce matin, j'ai choisi de m'inscrire un peu dans la même logique pour vous parler "des noirs qui ne savent pas marcher". Et ils sont légions, les "noirs qui ne savent pas marcher". Loin de moi l'idée du marcheur à la manière d'un mannequin, non! je suis moi même mauvais en matière de démarche, et cela ne me gêne pas, cela fait partie de mon style. Non, sur ce point là nous sommes d'accord, je parle de "marche", comme "marches de protestation" ou de "manifestation".
Pourquoi les noirs ne savent pas marcher?
Les noirs ne savent pas marcher parce que les Guinéens de l'opposition nous l'ont prouvé à suffisance en manifestant à coup de pierres le 27 Septembre dernier. Pour cette opposition pierre-à-feu, les dates des prochaines législatives ont été fixé unilatéralement et il fallait pour cela manifester à l'Africaine. Bilan, deux morts. MORTS POUR UNE QUESTION DE DATE. De l'autre côté de la Méditerranée, en France, le même jour, les enseignants du Privée et du Public on marché pour protester contre la suppression des postes dans l'enseignement, il y a eu Zéro morts.
De toute évidence, les marches de protestation en Afrique se soldent par des jets de pierre, des affrontements qui font grimper la violence dans les camps des émeutiers et des anti-émeutiers. C'est un drôle de comportement général, un drôle de sentiment, une sorte de contre éducation. Pour toute marche de protestation Africaine, les participants affectionnent les pierres et cailloux. Comme si quelque part quelqu'un les prépare psychologiquement à venir affronter la police anti-émeute en face. C'est bizarre et triste à la fois.
Une fois depuis, à l'image des jeunes de Bè, spécialistes des pneus brûlés et des barricades en tout genre, deux hommes se sont faits tués en Guinée pour une QUESTION DE DATE fixée sans l'opposition. Que dira t-on aux familles éplorées? Que vos enfants sont morts pour la date des élections législatives? Le prix cette double mort, c'est la discussion qui sera engagée ce matin entre le pouvoir et l'opposition pour revoir leurs points de désaccord?
Voici ce que dit un article web de RFI sur les sentiments d'un des leaders de l'opposition : interrogé par RFI, Sidya Touré, l’un des initiateurs du mouvement, a dit que « l’opposition est heureuse d’avoir marqué un grand coup ».
Voici maintenant les commentaires du côté Français sur ce regain de violence en Guinée : La France a appelé « au calme et à la retenue de tous. La France est très préoccupée par les appels à la haine et à la violence », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero, ajoutant que des « recommandations » de prudence avaient été faites aux Français sur place.
Parfois le constat est amer, mais il faut se rendre à l'évidence, la vie humaine a peu de valeur après de nos peuples. Que les questions politiques nous engagent sur le chemin de la violence avec mort d'homme est une bassesse. Les français que nous accusons de tous les maux font des débats intelligents et se congratulent entre adversaires. Nous noirs qui se disons leurs victimes, nous nous jetons la pierre à la tête pour mourir et leur montrer que nous sommes les barbares. A défaut, ils se rendent à cette évidence, et nous applique plus tard ce précepte de Sun Tzou dans L'Art de la Guerre, celui de monter les barbares contre les barbares.
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