mercredi 20 juillet 2011

Tu Ne Jugeras Point… L’orientation sexuelle de ton prochain.


Nota Bene : Par acquis de conscience, j’ai voulu taguer le nom d’une amie à moi sur cet article. Mais vous ne la jugerez point, ou ne jugerez point son orientation sexuelle car elle n’est pas ce que les autres lecteurs de cet article seraient amener à penser. A l’époque où je fis sa connaissance, elle aimait déjà de tout son cœur un homme ; en bonne assistante sociale et en bonne démocrate, elle a soutenu devant moi le choix et la liberté de tout un chacun de choisir sa sexualité. Et d’aussi loin que je m’en rappelle, je ne l’ai pas écouté, préférant me répandre en propos ségrégationnistes sur les homosexuels. Aujourd’hui je me répands plutôt en repentances et lui prie d’accepter cette pénitence écrite que je lui dédie.

En matière d’orientation sexuelle, je suis comme ce qu’en pense la loi évolutive des pays développés ; je suis pour la liberté de choisir son orientation sexuelle. Mais cela, je ne le suis que depuis moins de 15 jours. Et pour avoir changé d’opinion sur le sujet, il m’est venu à l’idée d’écrire cet article modeste pour répandre ma bonne nouvelle ou faire ce qu’on appelle dans la culture anglo-saxonne, « To Tell Our Part Of The Story ».
Que les uns et les autres (ceux qui auront le temps de parcourir ces phrases) ne s’en émeuvent point. Je ne suis pas devenu gay, et encore moins bisexuels. Non, je suis encore un aficionados confirmé de la chose hétérosexuelle. Ce que je suis devenu par contre, c’est un homme à l’esprit ouvert. Aujourd’hui plus que jamais, la bonne sainte bible conservatrice des valeurs carrées du bien et du mal fait opposition à cette union d’amour pour le pire et le meilleur, entre deux mêmes sexes. Cela est puni, sévèrement réprimandé, dans l’ancien testament ; cela le serait même dans le nouveau testament, quoique le Christ, brillant orateur de l’époque, n’en ai pas nommément fait cas. Pour moi-même justifier mon opposition à la chose gay, j’ai souvent argué le fait qu’il était incroyable, impensable, avec tous les avantages fessiers présentés par les femmes africaines, qu’un homme de race noire aille pénétrer de son phallus l’entrée anale d’un autre. En bon élève-ingénieur de Technologies de l’Avenir, j’ai également, pour appuyer mon opinion, montré que tous nos connecteurs mâles ne pouvaient pas s’imbriquer ou s’interpénétrer pour une quelconque jonction filaire : un connecteur réseau mâle (un RJ45) doit rentrer dans un port réseau ethernet (donc femelle), le connecteur BNC (connecteur au bout d’un câble coaxial d’antenne de télévision) doit être enficher dans un port femelle derrière la télé, comme les barrettes de mémoire volatiles (mémoires RAM) entrant dans des bancs mémoires (matérialisées par des fentes sur une carte mère d’ordinateur), etc. Les mêmes exemples se retrouvent dans tous les domaines d’application électromécaniques : comme les engrenages de moteurs ou même une prise de courant devant recevoir un câble A/C avec un bout mâle. A chaque connexion, il a toujours fallu mettre en place un connecteur mâle et un port femelle pour que jonction il y ait. Ce qui transporté sur le plan humain réfute en bloc toute idée allant dans le sens d’une union de deux partenaires du même sexe. La nature des choses elle-même s’y oppose depuis ces fameux temps immémoriaux, voire bibliques que nous aimons si bien invoquer pour des démonstrations de ce genre.

La nature des choses, ou la nature elle-même. Car parlons-en, la nature elle-même arrive de temps en temps à nous présenter de drôles de signes d’homosexualité, voire même d’hermaphrodisme : Les grands dauphins, les orques, les requins-gris, les lamantins, les phoques, constituent les espèces du règne animal qui n’ont que trop souvent des compagnons du même sexe. Les pingouins ont ceci de particulier qu’ils laissent leurs femelles aller chasser pendant que leurs mâles couvent les œufs ; Les plantes monoïques encore dites, hermaphrodites, portent sur la même fleur, le pistil (organe femelle) et les étamines (organes mâles), une caractéristique que l’on retrouve aussi bien chez les angiospermes (ovaires internes) que chez les gymnospermes (ovaires nus).

Mais alors, chez les hommes ! les grands hommes. L’histoire retiendra pour l’exemple le plus probant, Alexandre le Grand, seul conquérant qui n’aura perdu aucune bataille de conquête durant tout son règne (son royaume s’est étendu de la méditerranée, couvrant sa Grèce antique natale jusqu’aux frontières de l’Indukush en Asie) et qui, comme l’ont montré tous les documents historiques, fut homosexuel et eu un mal fou à s’investir dans les relations charnelles avec son impératrice qui avait pourtant un charme et une beauté à vous couper le souffle. Il a préféré consacrer son énergie sexuelle dans une relation amoureuse tacite (car acceptée en silence par tous ses généraux) avec un officier de sa propre garde, qui disait-on faisait preuve d’un charme masculin sans égal.

Le mathématicien anglais qui perça le code Enigma, code à 150 millions de combinaisons possibles, donc pratiquement inviolable, utilisé pour coordonner les actions militaires de l’armée allemande en pleine guerre 39-45 était aussi gay. Le jour de la triste découverte, il perdit sa chaire à l’université, et se suicida quelques temps après.

L’érection facile des barrières que nous mettons entre nous hétéro et les homos prend un coup quand on se rend compte finalement que : si gay qu’ils soient, si lesbiennes qu’elles soient, ils ou elles sont ce que nous sommes. On se pose une myriade de questions, on les traite de tous les noms, puis on continue par les apprécier pour ce qu’ils sont outre leur homosexualité. Mais c’est surtout quand on franchit ces barrières pour les entendre vous parler du phénomène et de ce qui font d’eux ce qu’ils sont sexuellement, qu’on atteint l’illumination que j’ai eue, et que je cherche en vain de matérialiser en mes propres mots sur cette page.
Depuis 15 jours, disais-je ? oui, depuis 15 jours j’ai écouté au moins deux personnes gays, j’ai discuté, j’ai raisonné, j’ai évalué psychologiquement, j’ai fait des analyses, des antithèses et des contre-pied. Depuis 15 jours, j’ai compris. Point n’est besoin de vous justifier ce qui les amène à aimer un être du même sexe qu’eux : déception amoureuse, enfance difficile, un père qui battait sa mère, une mère qui trompait son père, femmes insatisfaites sexuellement et frustrées après des rapports sexuels inachevés etc. Parce que bien au-delà de ces raisons, ô combien compréhensibles, il y a la grande majorité de ceux qui se sont retrouvés gay ou lesbiennes parce qu’ils l’avaient dans la peau depuis leur naissance. Ils sont nés hommes, mais se sentent mieux en vêtements féminins ; Elles sont nées femmes mais se sentent mieux en vêtements pour hommes. Le nombre incalculables de femmes qui jouent aujourd’hui en ligue professionnelle de football, de basket-ball, sports hautement misogynes en d’autres temps, suffisent pour nous montrer en toile de fond, combien de femmes se sentent hommes parce qu’elles ne le sont que trop au bout du compte. La rumeur générale ou au demeurant, la légende, veut que ces femmes footballeuses soient dans la plupart des cas des lesbiennes ! eh bien soit ! elles sont déjà dans leurs rôles d’hommes. Et pour bien des cas, les exemples légions le montrent : ils ont rarement choisi d’être gays ou lesbiennes. C’est un choix qui visiblement s’est imposé à eux.

Pour finir, je vous conseille de visionner, quand vous aurez le temps et l’occasion, le film : I pronounce you Chuck and Larry. Une histoire formidable, une comédie à l’américaine qui vous donne une autre image de l’homosexualité et de son caractère très humain. Une des phrases du film : « Ils nous ont montré que nos choix amoureux importent peu ; on peut être hétérosexuel, homosexuel, bisexuel, asexuel, trisexuel, quadrisexuel, transexuel, omnisexuel, ou ce truc où la fille vous noue un bout de ficelle au cou et vous pisse dessus. Ça n’a absolument rien à voir avec ce qu’on est humainement » ; ou bien comme je l’ai dit à un des homos avec qui j’ai échangé (que des propos, lol !), il faut laisser chacun vivre sa sexualité, librement et démocratiquement même. Cette sorte de démocratie du sexe, où la liberté sexuelle d’un couple n’empiète pas sur celle d’un autre.
Vence Eekay Adzimahé
Elève-Ingénieur Réseaux Télécoms
Blog : adzimawhite.blogspot.com

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