vendredi 19 juillet 2013

Campagnes électorales? A qui pensez-vous que cela profite?



C'est une évidence, des t-shirts  gratuits pour habiller les habitants de nos villes et campagnes, des cahiers et des livres (même pour des élèves déjà en vacances) des tournois de football, les partis puissants et riches subventionnant du riz (souvenez-vous du riz Faure 2010 à 2010 F) ou même partager à la volée de l'eau minérale en sachet "UNIR" (le zèle est poussé à un point inégalé).

Quelle est l'idée qui sous-tend ces donations? Il est clair que ce n'est pas gratuit. Au contraire, un parti qui donne à manger et à s'habiller compte sur la faim, et le besoin vestimentaire des populations pour le soutenir une fois devant les urnes. C'est le vaste et inévitable coup de pub, charme et séduction qui est réalisé à l'approche des élections. Donner beaucoup pour récupérer des sièges de députés valables sur cinq ans avec toutes les options et avantages qui caractérisent ce rang de parlementaire. Si cela ne s'appelle pas malhonnêteté, comment voudriez-vous bien le désigner...



Revoyons d'ailleurs la logique autrement : 
Un parti offre des t-shirts et des subventions alimentaires aux populations. Ces bénéficiaires lui donnent par les urnes, le pouvoir de ne plus leur offrir les mêmes t-shirts et aliments gratuits, une fois l'objectif électoral atteint. Sinon, pourquoi on n'a plus eu de riz Faure 2010 à 2010 F une fois la présidentielle finie et le président élu? Et pourquoi n'aurons nous plus d'eau minérale en sachet UNIR une fois que les législatives 2013 entrent dans l'histoire? Et pourtant UNIR continuera d'exister. Sachets d'eau et sacs de riz n'étaient là que pour appâter les électeurs; ceux-ci ayant bouffé l'appât, ils ont plutôt l'air bien hameçonnés jusqu'à la fin de la législature, le moment où on va leur trouver un nouveau produit pour les re-appâter à nouveau.


Ce n'est d'ailleurs pas une mince affaire, puisque du côté de l'opposition où les t-shirts sont moins prolifiques (parti d'opposition=parti pas très riche), il y eut un temps où les gadgets de l'UFC (Présidentielle de 2003) étaient vendus et pas qu'à des prix modiques pour le militant de base; il fallait l'acheter pour soutenir le parti d'opposition qui faisait la pluie et le beau temps. En ce moment-là, en considérant que le parti s'enrichissait en temps d'élections, engrangeant des bénéfices en même temps que des sièges à l'Assemblée, une question fouette l'esprit et troue le papier : Que fait-on de l'argent gagné?


La chose électorale telle que inculquée dans nos moeurs de très très petit pays très très pauvres et très très endetté font de ces périodes de campagne, le seul moment où il faut chercher à "narines que tu veux", la bouffée d'oxygène nécessaire. Et une fois la campagne terminée, désillusions et déceptions s'entremêlent pour nous lester vers la réalité de l'enfer qui n'a pas été pavé des bonnes intentions des candidats.


Entre Campagnes de Partis riches et de Partis politiques pas riches, Dieu reconnaîtra les siens...



Aujourd'hui, nombreux sont les candidats qui promettent eau et électricité à moindre coût... seulement, personne ne leur demande comment pensent-ils y arriver une fois élus... Peut-être nous abstenons-nous de le leur demander parce qu'on connaît la réponse : "J'allais faire... mais c'est parce que les caisses de l'état sont vides que je n'ai pas pu faire".


samedi 13 juillet 2013

CST-TOGO entre CAMPAGNE ELECTORALE et MANIFESTATION ANTI-REGIME

Battre les pavés est devenue une seconde nature chez les militants de l'ANC. C'est une assertion acceptée par tous et le court des évènements tant à leur paver la route de l'enfer électoral, de bonnes intentions, voire même de bons avantages.

Nous sommes Samedi, jour de manifestation pour l'ANC et le reste du Collectif Sauvons le Togo. Comme à leur habitude, les nuées oranges couvrent déjà avec force bruitage et slogans, le rond point circulaire du Boulevard du 13 janvier, en mouvement vers la plage, point d'ancrage de la masse manifestante. Pourtant, en ce Samedi 13 Juillet, à douze jours des élections législatives, un paramètre a changé : il ne s'agit plus d'arpenter le macadam pour manifester contre le régime actuel... mais bien de battre campagne pour le Collectif Sauvons le Togo.

Aujourd'hui, en observant la foule de manifestant, quoique légèrement moins importante que d'habitude, à cause de l'absence des leaders (en campagne dans le Nord du pays), je me suis demandé si finalement ces ANCistes et autre CSTistes ne sont pas passés maître dans l'art d'animer les rues de Lomé pour atteindre leurs objectifs politiques. Ces militants et autres sympathisants sont rompus aux marches, à leur sécurisation, aux mesures à prendre quand pleuvent quelques bonbonnes de gaz, à tel enseigne, qu'ils semblent être nés dedans.

La preuve est l'ambiance bonne enfant qui plane sur les relations sécurité-CST et policiers. On a aujourd'hui poussé la pacification des manifestations du CST jusqu'à leur sécurisation par la police et la gendarmerie togolaise.

Finalement, n'avoir que trop marché a été un bon entraînement pour faire une meilleure campagne, rallier ceux qui hésitent à la cause des partis membre du Collectif, et apprendre à communiquer cette fièvre d'activisme politique aux abstentionnistes. Les sympathisants CST chantent des airs à la gloire de leurs leaders et scandent des slogans peu vertueux à l'endroit du régime en place, ils dansent, ils jouent des percussions, le long de leur itinéraire de manifestation. Ils font passer les meetings de campagne des autres partis de l'opposition, pour des cérémonies de requiem.

Si d'aucuns pensent que le Grand Lomé fait partie des circonscriptions facilement acquises à la liste CST, d'autres comme moi pourraient imaginer que la force de la meilleure campagne électorale a été puisée dans ces longues séances de marches hebdomadaires dans les rues de Lomé. Ces CSTistes sont déjà aguerris et ne font que répéter la pièce de théâtre qu'ils ont longtemps joué.


En fin de compte, je me demande si pour ces hommes et femmes qui vocifèrent moult phrases de soutien à Jean Pierre Fabre et à ses colistiers, la ligne de frontière entre manifester et battre campagne, n'est pas que pure abstraction. Et que pourtant, cela n'attire qu'attention et bonnes intentions pour leur parti, à quelques encablures de l'"élection day" du 25 Juillet prochain.

lundi 29 avril 2013

Anselme Sinandare – Au plaisir des faiseurs de martyr


Parmi les récents évènements de la vie sociopolitique togolaise, l’un des consensus les plus mémorables est la condamnation dans un camp comme dans l’autre de cette mort par balle en pleine manifestation à Dapaong, d’Anselme Sinandaré, élève âgé de douze ans. Son deuil a été porté de Dapaong à Lomé ; porté jusque sur les pages du réseau social facebook ; porté à raison par ceux qui ont, dans un élan de solidarité, affiché sur leurs profils les photos de son vivant, ainsi qu’il est coutume de le faire pendant les obsèques pour honorer le mort ; puis porté à tort par les posts irresponsables et calamiteux montrant le cadavre d’enfant mort percé d’une balle dans le dos, couché dans du sang qui s’était écoulé de son corps sans vie. A-t-on jamais compris pourquoi on demande qu’un corps soit couvert une fois que la vie s’en échappe ? Parce que la vue du cadavre d’une personne, par ses proches n’est jamais une chose aisée. Et comme les zélateurs togolais sur facebook n’ont pas pensé aux proches d’Anselme Sinandaré…
Le comportement humain en général conduit à chercher les réponses à nos interrogations dans les sphères qui nous semblent les plus accessibles. Et quand on ne les trouve pas, on s’en remet à ces jugements de bas étage, sans avoir pris la peine de reconsidérer les faits tels qu’ils se sont déroulés.
Que disent les faits ? Une manifestation d’élèves encadrée par des forces de l’ordre qui à la surprise générale se sont munis de leurs armes à feu.
Il est clair qu’un zélé là-bas à Dapaong, a demandé qu’on arme des hommes pour une manifestation d’élèves. Si les manifestations du Collectif Sauvons le Togo, même dans ses périodes les plus violentes des 12, 13 et 14 Juin n’avaient jamais opposé des forces de l’ordre armés aux militants CST portant le bilan à zéro mort, il convient de se demander pourquoi irait-on alors armer des anti-émeutes à Dapaong  pendant qu’à Lomé, le gaz lacrymogène a du succès auprès du gendarme empêcheur de manifester?
De ce que nous savons officiellement, l’homme qui a armé les forces de l’ordre à Dapaong durant la manifestation des élèves a été déposé en prison en attente de son procès. Or qui dit procès, dit investigations. Des enquêtes diligentées pour situer les responsabilités et répondre à de nombreuses interrogations afin d’éclaircir la mort par balle d’Anselme Sinandaré : Le tireur avait-il l’intention de tirer pour tuer ? Pensait-il procéder à des tirs de sommation pour éloigner les jeunes manifestants et a tiré par maladresse sur la foule ? (hypothèse la plus probable). Est-il entraîné à tirer ? si oui, combien de fois a-t-il déjà effectuer d’exercice de tir ? Connaît-il l’arme qu’il a utilisée ? A-t-il eu des relations orageuses avec la famille Sinandaré, des relations l’ayant conduit à un désir de vengeance, faisant de son acte, un acte isolé ? Les interrogations, contre-interrogations et autres remises en question dans cette affaire sont légions.
Avec le recul, l’existence à titre posthume du fils de dapaong _mort pour avoir réclamé la pitance à sa juste valeur des enseignants de sa ville_ a pris des tournures d’un saint à canoniser d’urgence. L’enfant vite brandi en martyr du pouvoir de Lomé II, est récupéré par la classe politique du pays, côté opposition.
Martyr dit l’opposition togolaise ? Martyr, personne physique ayant souffert des tourments ou de la mort plutôt que de renoncer à sa croyance, fusse-t-elle politique ? Est-ce vraiment ce qu’il fallait faire d’Anselme, un enfant qui n’en demandait pas tant ?
Il n’est jamais de bon ton de charger  la sauce politique togolaise déjà trop épicée d’un fait qui pourtant n’avait aucune couleur politique. C’est sombrer dans la récupération politique qui consiste à dire que cet élève est mort à Dapaong parce qu’on a donné l’ordre depuis Lomé qu’on tire sur la foule des jeunes manifestants. On en arrive à échafauder à tort un désir présidentiel de faire un remake de Soweto 1976. Pourtant pendant que les élèves de Dapaong marchaient et en mourraient, la masse importante d’élèves de Lomé bloquait la circulation sur le boulevard du 13 janvier, narguant les usagers en face d’une ouverture du Camp de la Gendarmerie pendant près d’une heure sans être inquiété par un seul gendarme. Pourquoi personne n’a tiré sur un élève de Lomé ?
De cette pancarte « martyr » que l’opposition togolaise s’amuse à accrocher désespérément au cou de cet enfant mort, il va falloir s’affranchir définitivement. Le fait que cet enfant soit tombé heurté par une balle tirée pour dissuader la foule de jeunes révoltés incombe uniquement à l’homme qui aura poussé le zèle à son niveau le plus malsain pour armer des forces de l’ordre allant couvrir une manifestation. Et ce zèle, il devra en rendre compte devant la justice.
Anselme Sinandaré est mort pour que demain aucun membre des forces de sécurité à Dapaong n’aille encadrer une manifestation en portant une arme à feu. Il n’est pas mort pour servir la cause politique d’un parti d’opposition qui veut s’attirer sympathisants et militants en proférant des condamnations récupéré sur le dos d’un enfant victime d’un dommage collatéral.
De nos jours notre capacité de jugement et d’appréciation des actes posés nos leaders d’opposition est complètement occultée par leurs récupérations politiques ; ces denrées périssables que même notre grande presse togolaise sabordera bientôt pour deviser avec force coulée d’encre sur les élections législatives et locales. Nous y lirons les turbulences de pensées et les truculences de langage, sous les plumes de moins en moins aseptisées et de plus en plus vitriolées des journalistes qui carburent à ladrénaline des périodes électorales. Ou comme le disait les Goncourt, l’élan de ces belles colères nerveuses qui fouettent le sang et qui trouent le papier.
Au demeurant, que ces partis politiques faiseurs de martyrs, s’attaquent aux problèmes réels des autres « Anselme Sinandaré » qui prolifèrent à Dapaong, qui n’ont qu’une seule tenue d’école pour toute la semaine et qui ne mangent pas à leur faim.
En me remémorant la fable de la cigale et de la fourmi, bien loin des comparaisons hâtives il convient de s’interroger : l’UFC tant vomie mettra dans la balance, le lycée technique d’Assahoun inauguré fin 2012 grâce au lobby de son député Habbia contre zéro centre de formation inauguré à Dapaong, ou dans tout autre région du Togo pour « l’opposition de plage » ; en revanche, il compte désormais sur un martyr de plus créé pour jeter l’opprobre sur un régime qui lui continue de sabrer son champagne à l’ombre de son pouvoir consolidé… De quel côté trouvera-t-on penchée l’aiguille mesurant les actes, les plus bénéfiques pour nos populations ?
« Excédées, les populations se font sourdes aux propos de raison et s’enflamment aux discours incitant au rejet de tous ceux qui sont perçus comme les causes des malheurs publics. Il n’est pas rare qu’un personnage inattendu exploite ce sentiment de haine pour s’assurer du soutien des foules et passer par les mailles des règles démocratiques pour fonder un pouvoir d’essence populiste, aux lendemains incertains ». (Yawovi Agboyibo, Combat pour un Togo Démocratique).

dimanche 14 avril 2013

Dialogue, Politique d’apaisement, Les ingrédients de la méthode BODJONA


 

Voici deux articles très informatifs et assez brefs de par la qualité et le professionnalisme de ceux qui l’ont écrit dans le seul but d’informer :

Lien 1 :


Lien 2 :


 

Retenons pour la suite, cette première déclaration post-détention de Pascal Bodjona : On ne s’improvise pas en politique ! Quand on est devenu (un homme politique), on s’y attache. Mais il faut s’y attacher avec des options. Je peux me permettre de continuer à croire que le dialogue a été l'option du président de la République. C’est pourquoi je lui demande, face à cette grogne sociale et politique, de faire attention et qu’il s’élève en bon père de famille, et qu’il puisse engager cette nation dans la voie d’un dialogue sincère, pour l’apaisement des cœurs et s’attacher au développement du pays ».

Voici maintenant ma lecture entre les lignes :

En termes clairs, l’ancien bras droit, main tendue et bras armé ; du moins bras armé oratoire du Président de la République, affiche clairement un « Monsieur Le Président, vous êtes sur le point de vous tromper dans vos directives actuelles ; si vous ne m’écoutez pas, ça ne marchera pas ».

Faisons un peu d’histoire pour nous remettre en situation.

Dans les derniers jours du gouvernement HOUNGBO II, Pascal BODJONA a été l’homme providentiel envoyé par le Président pour discuter avec l’opposition togolaise frondeuse à Deckon. Nous étions alors à la mi-Juin de l’année 2012 ; trois jours d’échauffourées commençant par faire tâche sur le plan international, on avait _ rappelons-nous _ commencé par inviter frondeurs et frondés à la table du dialogue. Il fut d’ailleurs annoncé que les deux interlocuteurs représentant le président de la république, seraient le Premier Ministre d’alors, Gilbert Houngbo et le Ministre de l’Administration Territoriale, Pascal Bodjona. Alors même que le couple BODJONA/HOUNGBO ramenaient la main tendue du chef de l’état vers une opposition sous-tension, un autre Gilbert, Gilbert BAWARA, plusieurs fois membre du gouvernement, alors Conseiller du Président de la République, traite de « badauds non représentatifs », les manifestants dragués vers le dialogue par la paire HOUNGBO/BODJONA.

De là, questions : Y avait-il eu deux ordonnances du Président sur la gestion de cette crise ? Ou bien l’une d’entre elles (de BAWARA ou du tandem HOUNGBO-BODJONA) était-elle un acte isolé qui n’avait pas reçu un  consentement direct du Président ?

Poursuivons l’histoire…

Dans un climat incertain, émaillés de troubles et de violences entre manifestants et forces de l’ordre, un gouvernement est emporté par la démission de Gilbert HOUNGBO, et dans la foulée, on s’aperçoit que dans le nouveau gouvernement formé, BODJONA est retiré des affaires pour être remplacé par celui qui n’avait eu aucune tendresse verbale à l’endroit de la rue agitée des 12, 13 et 14 Juin 2012.

L’ancien bras droit sans poste ministériel et sans grande fonction étatique commençait par prendre des allures de spring breaker jusqu’à ce qu’une affaire d’escroquerie ne l’interpelle et qu’une gendarmerie fortement armée l’appréhende plus tard, au mois de septembre, dans sa villa sur fond de réseau téléphonique coupé _nous dit-on _par hasard…

Vint tout le feuilleton du BODJONA inculpé, détenu à la gendarmerie dans le cadre de l’affaire si bien décrite par l’article de Jeune Afrique dont le lien est sus-cité.

De nos jours, s’il faut remercier Dieu que nos rues de Deckon se soient calmées et que les réclamations de l’opposition se soient re-cantonnées à la plage où l’on braille et re-braille des revendications devenues éternelles, la grogne sociale où se trouve désormais mêlés même les plus jeunes, _des élèves des collèges et lycées publics de Lomé _  pour réclamer des conditions de vie meilleure pour les enseignants n’augure pas de lendemain heureux pour le gouvernement actuel.

C’est pourquoi le libéré provisoire se met tout de suite à re-proposer au chef de l’état de revêtir des habits de dialogueur, pour apaiser par exemple un personnel soignant de la santé publique qui refuse désormais tout cadavre pour cause de grève.

Dans le CV-Médiation de BODJONA, on trouve déjà les soulèvements du campus de Lomé et de Kara qui ont abouti à des rencontres gouvernement-étudiants, ou encore les mécontentements du personnel soignant qui a abouti également à des rencontres gouvernement-syndicats de personnel soignant… En d’autres termes, du temps des médiations BODJONA, tous les cadavres arrivant à la morgue y entraient et n’en sortaient que par la volonté des familles éplorées qui les y amènent ; et aucun élève n’a fracassé le portail d’un Collège privé et confessionnel pour en sortir ses homologues.

Si demain, l’homme du dialogue, grand manieur du bâton et de la carotte ainsi que l’écrit de lui, la presse togolaise, redevient un ticket gagnant du pouvoir Faure de Lomé, il s’agira de se rappeler cette vieille définition de la politique : Elle ne résout pas les problèmes. Elle permet seulement de les déplacer.

Savons-nous d’ailleurs si les libertés provisoires s’élargissent aux libertés définitives au prix d’un dialogue bien mené ?

Ce ne sont que des supputations… rien ne nous garantit que c’est ce qui arrivera… Lire entre les lignes est un exercice émaillé d’interprétation diverse. Ceci n’en était qu’une partie bien logique, mais tout aussi réfutable.

samedi 30 mars 2013

UNIR et UFC déjà assis sur les sièges de la prochaine assemblée ?


Mon amie Melissa Kayissan Fontaine-Serelli, habitante honorifique du grand-Nord de la France m’a expliqué que s’asseoir sur un siège en ch’teumi se disait : « Pose ton fion sur la chaise ! » (confère Bienvenue les Ch’tis).

Eh bien, justement, parlant de fion à poser sur la chaise parlementaire togolaise, il faut commencer à se rendre à l’évidence… il y a déjà des gens trop trop bien partis… et évidemment il y a les éternels mal partis.

Je sais ! vous vous imaginez que je vais parler de fraudes électorales et qu’à la rigueur, comme j’ai presqu’un diplôme d’ingénieur, je me répandrai en calculs statistiques pour vous prouver qu’on trichera ici ou là pour faire monter tels voix de suffrage par rapport à tel candidat ?

 beuuuh non, allez ! réveillez-vous, on n’est pas dans Numbers ; il n’y a pas de Charlie Epps… car voici ma part d’analyse révélée sans chiffres ni loi de probabilités.

Que savons-nous du chemin fait par UNIR et UFC jusqu’à nos jours.

D’abord, le Togo, bande de terre rompu à toutes les sodomies constitutionnelles (désolé pour les propos par ces temps de mariage gay) ; pays où il est difficile de séparer le parti au pouvoir de l’exécutif puisque ceux qui tiennent les rênes du gouvernement sont les mêmes « apparatchiks » à la tête d’UNIR le nouveau premier parti politique aux moyens ééééééénormes. Souvent on peut d’ailleurs arriver à s’emmêler dans les objectifs ou dans la finalité du travail que les gouvernants togolais accomplissent. Travaillent-ils pour leur pays ? Travaillent-ils pour leur parti ?  ou Travaillent-ils pour leur parti qui ensuite va le faire pour leur pays ?
Regardez les marques laissées par le gouvernement dans nos villes et villages, grâce à son seul ministère du développement à la base, un ministère qu’on suppose ne pas faire grand-chose sauf que quand on s’intéresse un peu à son site web et à la longue liste de projet en exécution, et même à la satisfaction déclarée des bénéficiaires, on se demande pourquoi a-t-on encore les autres ministères comme le Ministère de l’hydraulique villageoise ?

Jetez un coup d’œil rapide à ce site web appartenant au ministère… le site :


 

Et cette vidéo sur le micro-crédit, et à l’assistance apportée aux populations de Lomé, et même de Bè, ce quartier-village d’irréductibles lanceurs de pavés, disiez vous ? Checkez la vidéo !!!


 

Bon, maintenant analysons encore. Un ministère dirigée par une personne que l’on dit, proche du Président de la République, et donc soutenant très prochainement les candidatures d’UNIR… A quoi pense t-on ? Bah à un Ministère-instrument qui taille volontairement ou non, la place belle à UNIR auprès des populations.

Observez un peu tous les projets de développement listés sur le siteweb et qui sont des projets qui marchent : Dans les quartiers de Lomé, dans les villages et cantons etc. Je ne prendrai que cet exemple : celui d’installer des plate-formes multifonctionnelles pour générer du courant nécessaire à :

-          un moulin pour le maïs,

-          un autre moulin pour les graines de palmier à huile,

-          de l’électricité pour un bâtiment de la communauté où tout le monde peut venir charger son téléphone portable.

Le village de Gapé, à quelques kilomètres de Lomé, ne sera pas électrifié avant 20 ans, avait dit la CEET. Eh bien, le Ministère du Développement à la base y a apporté le courant nécessaire pour rendre la vie un peu moins difficile aux villageois grâce à ces fameuses plate-formes multifonctionnelles. Qui va-t-on remercier demain quand il s’agira de voter ????

Regardez la joie au village et nous en reparlerons après.


 

Vous voyez le schéma ?

Je vous tourne vers Assahoun à présent, la zone pour laquelle le député Nicodème HABBIAH aurait fait un lobbying terrible auprès du gouvernement pour faire construire un château d’eau (woaaaaaaw) et un lycée technique. Question : combien avions-nous de lycée technique au Togo ? Réponse : DEUX !!! un à Lomé et un à Sokodé. Aujourd’hui, on vient d’ouvrir celui d’Assahoun pour la grande joie des populations locales. Qui vont-elles voter prochainement ???

 
Récemment, un journal de la TVT a annoncé que le parti de Faure Gnassingbé apportait son soutien aux comités villageois pour leurs projets de développement !!! je me suis dit : « wow, ces types-là ont vraiment décidé de se mettre au travail, et de poser leur fion ! là où on ne les attend jamais… à l’assemblée nationale, histoire de pérenniser leur avance sur l’opposition marchante du samedi ».

L’opposition aboie ? UNIR et UFC se préparent déjà ?

To BE PPREPARED or NOT TO BE PREPARED, that is the idea of winning next elections!!! (désolé je me sens un peu Barack-é à la fin de mon article, lol)

Sinon en attendant, comme le disait mon ami Barack OBAMA, YES WEEK-END !!!

mercredi 20 mars 2013

De quoi rêvez-vous ?

Lisez @trysha la, et sa théorie sur « la liste de ses rêves » http://tremblonmaiosons.wordpress.com/2013/03/19/ma-liste-de-reves/

l’une des bloggeuses togolaises du moment dit qu’il faut pouvoir créer son propre tableau de rêves. Il y a des exemples tout trouvés comme ça : « je ferai du saut à l’élastique d’un pont d’une centaine de mètres de haut » ? « je me marierai à la plus belle fille de mon village » ? « aaah si j’étais riche … » (et la formidable suite de proposition qui s’en suit, je me taperai toutes les miss Togo juste pour … euh, ça c’est ma version, faites pas attention) ?


Ceci dit, c’est donc vrai ! faut vous faire une liste de rêves, un tableau même: les plages des îles maldives ou tout autre fidji, tonga (moi je rêve du samoa) ont été crées et aménagées pour ça. Pour en rêver d’abord, puis pour aller dépenser votre argent, histoire de faire tourner l’économie de ces terres perdues au milieu du pacifique, où mêmes les habitants semblent avoir fait la paix avec eux-mêmes, oubliant de travailler, buvant du rhum, dormant, chantant et dansant (du zouk !!! ou haïti troubadour, mwen ka dansé doudou, lol).


La condition humaine est ainsi faite. Chacun ses rêves et les moyens que l’on se donne pour les atteindre. Steve Jobs vous dira par exemple d’être audacieux… (et de faire d’une pomme croquée par la droite, un symbole qui pèse des milliards de dollars)… Bill Gates vous dira qu’on ne peut pas se reprocher d’être né pauvre, mais qu’on peut se reprocher de ne pas être devenu riche. Allez, il a raison non ? c’est le mec qui a réussi à faire afficher ces foutues fenêtres sur mon écran comme sur le vôtre ? il n’a pas d’ailleurs l’air très brillant, il les a appelé « Windows » ! Barack Obama vous dira Yes you can ! tous vous diront, de réaliser vos rêves.
Je ne sais pas pour vous, mais moi je déteste rêver.


Je ne sais pas, mais je m’accroche à la réalité parce que j’ai peur d’être déçu par le fait que mes rêves aient de moins en moins des chances de se produire ? On grandit tous avec le rêve bête de construire une jolie maison, d’avoir une belle famille et un garage rempli de belles voitures … puis à 25 ans au plus tard, on se dit « mince alors… ça marchera jamais, j’ai de la peine à joindre les deux bouts, comment vais-je acheter un lopin de terre et avoir le titre de propriété qui portera mon nom… ». En tout cas, ceux qui vivent à Lomé et veulent acheter des terrains savent que ce rêve n’est même plus à caresser. Les terrains à vendre sont de plus en plus loin de la ville. Nos petits fils achèteront des terrains à Kpalimé, pffffff….

Vous voulez toujours rêver ?

Regardez autour de vous. Le communisme comme la religion est un leurre… un monde meilleur ? vous rigolez ou quoi… tout le monde n’aura pas des revenus d’au moins cinq cent mille francs par mois, tout le monde n’aura pas une maison, beaucoup mourront en étant locataires, en gagnant cinquante mille francs par mois, arrêteront leurs courses effrénées du bonheur et de la richesse avec moins d’un dollar dans la poche. Alors pourquoi un pasteur prie pour que tous les membres de son église réalisent leurs rêves d’avoir la jolie maison de leur rêve les voitures de leur rêves, les femmes de leurs rêves alors qu’ils savent que les chances sont très minces et qu’il y aura comme toujours beaucoup d’appelés et peu d’élus ! même devant Dieu le Tout puissant !


Rêver ? mais rien n’est jamais comme on le veut. C’est comme un programme informatique que Dieu a inscrit sur les gènes humains.
Pourtant il y a des raisons d’espérer ?


Mis à part le rêve bête et calculateur du « je vais à l’école, je travaille bien, donc demain je serai riche et gagnerai bien ma vie de demain » qui ne fonctionne pas, je crois que ceux qui font ce qu’ils ont à faire pour contribuer à quelque chose de meilleur autour d’eux et pour eux-mêmes, finissent par mieux vivre ; ou voir leurs conditions s’améliorer (le seul rêve palpable non ?).


Je déteste donner l’exemple du personnage très controversé que je fais mais je vais essayer sans me péter la gueule :
On va supposer que je suis un fils de la petite bourgeoisie loméenne donc ayant un papa (cadre moyen de fonction publique) et maman (baaah euuuh, c’est maman) et vivant dans leur maison, depuis ma naissance, nourri et blanchi, etc. Et donc à part le fait d’avoir traversé quelques années de chômage (chômage de luxe pour le togolais normal) et quelques dyslexies scolaires mais volontaires (je n’aimais pas l’école)… je n’ai pas vraiment pas eu à me plaindre.


Mes amis n’ont pas eu la même chance que moi. Il y a ceux que j’ai connu sans aucun soutien parental, qui ont vécu en location dans des maisons sans électricité, qui ont connu le chômage et qui ont bouffé du haricot cuit sur trois jours parce que c’était la seule manière de se nourrir pour préserver le peu d’argent qu’ils avaient, celles qui ont été en apprentissage dans un atelier de couture après avoir été domestiques de maison. Bref, tous ceux qui n’ont pas eu ma chance. Ces amis dont la vie a nettement changé aujourd’hui. Ils sont employés de banque, Techniciens dans des sociétés d’Etat, Propriétaire d’atelier de couture, etc.


Je ne sais pas si c’était leur rêve mais bon… je crois fondamentalement qu’ils sont arrivés à tuer ces chimères qui ont empoisonné leurs vies en souffrance à subir sans rechigner… ils y sont arrivés parce qu’ils ont accepté à partir d’un certain moment de faire bêtement ce qu’ils devaient faire… tous ont travaillé quasi-gratuitement sans espérer une rémunération conséquente ; tous ont regardé leur souffrance les aplatir au sol ; mais se sont attachés à des activités Ils ont juste trop travaillé pour un gra,d rien et ça a fonctionné. Peut-être est-ce finalement la clé de ce foutu algorithme que Dieu a installé sur nos gènes d’humains faibles de corps et d’esprit ?


Réexaminons les exemples que nous citions plus haut. Ces milliardaires issues de familles pauvres qui se sont mis à travailler et bricoler sans imaginer, voire rêver de milliards de dollars sous lesquels croulent leurs entreprises crées dans un garage (regardez le film : les pirates de la silicon valley). Steve Jobs : a quitté l’université et a construit avec ses amis des ordinateurs dans le garage d’un de leurs parents. Rien ne leur promettait l’avenir qu’ils ont eu. Bill Gates ? pffff, même schéma, quitte l’école, essaie de construire un ordinateur et se mélange les pédales. Il a acheté le MS-DOS à 50 mille dollars à un type intelligent qui s’est dit que ce qu’il venait de créer ne servait à rien. Cela rapporte à Microsoft, des milliards de dollars de nos jours. Barack Obama gagnait moins de 25 mille dollars par an en travaillant pour la communauté et les œuvres sociales… je me demandais s’il a rêvé d’un poste de Président des Etats Unis à ce moment-là. Il reprend ses études, se met à faire du droit pour mieux défendre les cas sociaux des quartiers noirs qu’il a appris à connaître. Il les représente au parlement de l’illinois, puis passe au parlement des états-unis et finit au sommet de l’état deux fois de suite. Yes Week-end (euh non, Il a dit Yes We can dans le New Hampshire, parce qu’une nana clinton l’a battu, lol il devait être furax de se faire botter le c** par une nana non ?).


Le secret ? oubliez ce film à la con où l’on vous demande de rêver à ce que vous voulez pour qu’il vous tombe dans les mains. C’est juste une bêtise de plus pour ramollir le cerveau des fanatiques du besoin matériel.

Voltaire : « Travailler sans réfléchir est le seul moyen de rendre le travail supportable ». J. K. Rowlings fait dire à Albus Dumbledore « cela ne fait pas grand bien de s’enfermer dans ses rêves et refuser de s’en sortir, parfois il faut juste allumer la lumière ».


Doit-on rêver ? ou veut-on devenir le rêve de ceux qui regardent le secret et se convainquent qu’en regardant une maison dans un cadre-photo pendant un an, ils auront les moyens de la construire.


Ah, j’oubliais aussi le rêve tout bête de créateur d’entreprise. 80% ! le nombre de start-up qui tombent en faillite chaque année sans avoir duré plus de trois ans sur le marché. On a dit : « oui c’est bien, il faut faire de l’entrepreunariat et de l’auto-création d’emploi » sans qu’on ne fasse prendre conscience des risques terribles qu’il y a à quitter l’entreprise pour laquelle on travaille pour investir dans ce qui deviendra un gouffre financier. C’est chez Cherry Chérie, autre bloggeuse togolaise de notre époque, que j’ai lu cela :

http://nanabenz228.wordpress.com/2012/11/11/generation-y-entrepreneuriat-et-carrieres-tous-patrons/

il est conseillé de faire ses preuves en entreprise et de gravir les échelons jusqu’à la retraite (là on peut se vendre même au plus offrant, mine de rien hein…) que de démissionner pour aller créer sa propre entreprise. Dans 80 % des cas, le rêve à la Bill Gates devient un cauchemar avec des huissiers à vos trousses toute la nuit durant.

Les rêves ne sont finalement que ces petites vidéos qui circulent dans notre cerveau; Comme des petites drogues auto-inoculées qui produisent des effets hallucinogènes.
Vous voulez une statistique bête ? allez ! calculez ! combien rêvent ? et combien y arrivent vraiment ?

Là, il fait vraiment chaud à Lomé… et comme l’a publié notre amie Cherry Chérie la semaine dernière au sujet du printemps, je m’inspire du modèle… moi qui rêve tellement de pluies :

« Chère saison des pluies, nous avons tous que tu ne dois pas commencer maintenant… mais si tu pouvais arriver avec quelques jours d’avance… là ça serait vraiment chouette… »

mince, j’ai encore rêvé, pfffffffffffffffff

vendredi 8 mars 2013

Journée Internationale des Femmes et des belles dames miam-miam…




Mince, mon vieil iphone affiche de ses jolis gros caractères « 5h38 », je gratte un peu ma barbe naissante, produisant un froufrou doucereux à mes oreilles. J’enlève mon vieux tee-shirt « Tour de France » qui fait office de pyjama, histoire de mieux profiter de la fraîcheur des dernières heures du petit matin qui suinte à travers les fenêtres. J’appuie sur le bouton marche/arrêt de la vieille chaîne hitachi achetée en 2004 à TP3… elle fait vibrer les hauts parleurs… le journaliste de RFI parle de la journée internationale des femmes… pfffff la fête des mères leur a pas suffit à celles-là ?

Je suis en route… je vais au travail… je regarde les femmes passer sur le macadam… celles qui sont sur leurs motos, celles qui portent leur bébé au dos, celles qui portent des fagots sur la tête et leurs bébés au dos, celles qui sont dans leurs voitures et qui donnent l’impression d’avoir le dos au feu et le ventre à table… Il y a celles dont les mèches sont retenues par des bandeaux… mince alors ! (regardez le film avec la fille de Devers) je suis en mode aficionado de femme… à moins que ça fasse de moi un quidam dans les ramdams de la circulation du matin ?… enfin bon…

Sinon, que faisons-nous des femmes de mon pays ? La femme togolaise qui, comme la femme népalaise n’est pas à l’aise ?

19 Décembre 2012, Faure Gnassingbé, le N°1 Togolais devant les diplomates accrédités sur la terre de nos aïeux taille la part du lion aux femmes : « Nous avons, mesdames, messieurs, le devoir d’aller encore plus loin dans le processus de refondation de la société togolaise. Dans cette optique, je donnerai des instructions au gouvernement afin qu’il soumette dans les meilleurs délais, un projet de loi à l’Assemblée Nationale instaurant la parité hommes/femmes pour l’accès aux fonctions électives. Naturellement, comme je l’espère, si la représentation nationale adhère à notre démarche, après un débat démocratique, nous aurons ainsi un nombre identique d’hommes et de femmes pour les candidatures aux prochaines élections législatives et locales… »

Une ancienne femme du gouvernement IBRAHIMA MEMOUNATOU sort de son lance-flamme verbal sur les hommes, avec un : « tant vaut la femme, tant vaut la nation » qui nous laisse pourtant indifférent… Comme les réclames de femmes qui blâment si souvent les hommes… 

Sa remplaçante au gouvernement Patricia ZONVIDE, fait sa superfemme du Togo prônant la révolution féministe en politique. Elle proclame: « la parité 50 50 » comme proposition de loi. Ça c’est bien les femmes hein, toujours enclines au pléonasme. Si parité ne veut pas déjà dire 50 50 … qu’est ce que cela voudrait bien dire… femmes et pléonasmes qui font leurs charmes ?

Ainsi, par exemple, là où certains se félicitent d’une avancée sur l’égalité, n’oublions pas que si, par exemple, un transexuel voulait se présenter à une élection, cela donnerait trois semaines de débats journalistiques pour savoir si, médicalement et administrativement, cette personne a le droit de s’exprimer à l’assemblée. (à lire sur « Odieuxconnard.wordpress.com ».

En clair, on nous demanderait de ne plus regarder dans la culotte ou dans le slip des candidats avant d’inscrire leurs noms pour les joutes électorales ? La question est existentielle. C’est un nouveau mouvement philosophique : L’agnoslipisme.

J’ai jamais demandé à une femme de se déshabiller pour moi, la plupart du temps elles le font toutes seules ; En fait, je viens d’un pays où par les temps politiques difficiles qui courent, les femmes se mettent nues pour manifester contre l’empêchement des manifestations (impeachment ? lol). Ces pâles copies des pussy riot n’ont même pas eu leurs secondes de gloire… on a vu les images sur facebook ; des coups de strings dans l’eau… rien de plus… demain ces jeunes femmes jadis nues parce que mues par l’action politique lancée par des femmes restées habillées (pensez ISABELLE…)… Demain ces jeunes femmes fesses à l’air pour lutter contre la politique bananière auront des enfants. Ces derniers trouveront ces photos de leurs mères en tenue d’Eve mais avaleront difficilement la pomme d’Adam et la couleuvre politique qui consiste à faire démissionner un chef d’état par nudité avancée ? Se mettre nue pour démissionner un chef d’état qui prône l’égalité des sexes aux prochaines élections ? woaw !

Mon grand frère et ami Kodjo Avuletey, l’homme à la pertinence difficilement réfutable, s’est brusquement anti-féminisé hier soir sur facebook, à l’orée de cette journée internationale de la féminité (lol) : Mon dernier mot ce soir: tout le monde tombe en transe à cause du 8 mars. On parle de journée de la femme, d'hommages aux femmes et droits des femmes. Moi j'enrage et je suis jaloux. Et nous les hommes? Qui s'occupe de nous? Voilà une injustice et une discrimination qu'on fait en voulant ou prétendant corriger d'autres. Nous aussi on est victimes de violences, non?
Alors... »

De toute façon, le débat sur les femmes est inépuisable comme ces femmes de nos hameaux et campagnes qui vont chercher de l’eau plus ou moins potable au diable… femmes corvéables à merci, mais inqualifiables et impayables vivant dans des conditions inimaginables. 

Passez comme moi, une très bonne journée internationale de la femme où je me penche sur les photos des FEMEN activistes, histoire de se rincer l’œil.

Il me faut ne pas oublier de verser la larme à l’œil qui embue ma vision du texte que j’écris. Verser une goutte de l’arme fatale que sont les femmes pour qui j’ai craqué par admiration… Qu’elles s’appellent Delali, Charlotte, Cherry, Edem, Aurore, Trysha, Sonia, et toutes les autres… Tremblons mais grognons, exhalons ces fleurons qui couvent embryons et sablons la gente qui est à l’honneur.

Les femmes sont à l’honneur, les hommes vont jouer les papa-bonheur, les mari-ravitailleur, les petits copains charmeurs et les célibataires-voyeurs.

Dans notre monde d’aujourd’hui, les émiratis envoient les gros en prison, les abêtis violeurs s’adonnent aux défloraisons, les raviolis contiennent des chevaux hors-saison, les rois swati restent en caleçon-combinaison et crient baisons ! et moi l’admirati des femmes, je fais l’oraison du mâle dominant emmuré dans une cloison pour 24H
Une journée internationale des femmes, n’est qu’une journée normale après tout…